Lycée Haignéré – La laïcité bien vivante au sein de l’établissement

Le 9 décembre est la journée de la laïcité. Une bonne occasion de redonner la signification de ce mot souvent galvaudé dont la définition même n’est pas toujours comprise.

Au lycée Haignéré à Blanzy, la laïcité n’est pas un leurre. Ici, les élèves la vivent au quotidien et l’appliquent sans le savoir même s’ils détiennent un fond de vérité. Ils savent qu’il est interdit de venir au lycée avec une croix catholique bien visible autour du cou ou de porter le voile. « C’est interdit dans une sphère publique » rappelle le proviseur Pierre Desoutter. Ils sont des élèves qui vivent ensemble et qui se respectent.

D’ailleurs Victor Hugo disait qu’en « matière d’enseignement, l’État ne peut être que laïque ». Il proclamait haut et fort : « L’Eglise chez elle et l’Etat chez lui ».

Au lycée, Caroline Godard, professeur d’histoire est insatiable sur la laïcité. La laïcité, « c’est dépasser le concept de la religion, nous sommes avant tout Français. Vous avez le droit de croire ou ne pas croire mais dans une sphère intime, en privé ». C’est justement grâce à elle que Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi, est-il noté dans la déclaration des droits de l’Homme. L’article 10 sur lequel s’appuie Patrick Bouillon, maire de Lygny-les-Charolles. « La loi est au-dessus des religions » dit-il aux élèves du lycée.

Tout est dans la loi ou le règlement dans une entreprise. « J’ai vu dans une grande surface à Montceau, une caissière avec un voile », rapporte la prof d’histoire. « La laïcité n’est pas anti religion, elle la protège » ajoute Caroline Godard. « On peut très bien prier seul dans sa chambre de l’internat » précise encore Pierre Desoutter.

Pour Patrick Bouillon, il définit la laïcité de la façon suivante, « à la République le rationnel, à la religion le passionnel ».

J.B.