Il est la figure de Montceau-les-Mines. Il est la mémoire de cette ville médaillée de la Résistance. Roger Joly, 99 ans, est cette figure montcellienne de la Résistance que madame le maire a voulu saluer « pour un parcours de vie que beaucoup connaissent et qui force le respect » dit-elle.
« Vous êtes la mémoire de Montceau et sans doute l’un des plus ardents défenseurs de cette mémoire, du passage de cette mémoire » ajoute-t-elle.
Roger Joly a très longtemps transmis cette mémoire aux plus jeunes pour les faire réfléchir, qu’ils mesurent jusqu’où les hommes peuvent aller.
Après la guerre, Roger Joly est allé au fond de la mine, à Pichon et Darcy. Après la journée de travail, il occupait les clients de l’Annexe, son café rue Jean Jaurès durant 40 ans avec son épouse. Il refaisait le monde avec ses copains, ses camarades du syndicat des mineurs.
« Ce monde qui vous ouvre aujourd’hui ses bras les plus affectueux pour vous permettre encore et toujours d’y marquer une empreinte précieuse du souvenir de la guerre, du travail, du combat, des amitiés, de l’implication au service des autres » lui témoigne Marie-Claude Jarrot. « Les habitants de Montceau vous disent merci ».
Le monde est beau avec Roger Joly parce que « tout le monde vous appelle ma beauté. Alors continuez les plus longtemps possible, à porter les couleurs de Montceau et celles de la liberté ».
Le maire lui a remis la médaille de la Ville « qui vous va si bien » relève-t-elle.
« Je ne suis pas un homme de guerre, j’étais un homme de paix » s’adresse Roger Joly aux Montcelliens présents devant l’Embarcadère. « Nous n’étions pas des résistants mais plutôt des bandits. Nous faisions un peu de sabotage, j’ai fait mon possible ». Et modeste avec ça !
J.B.
