Accueillir les général Christian Baptiste, délégué de l’Ordre de la Libération à Montceau-les-Mines, ville médaillée de la Libération à l’occasion du 80e anniversaire de la libération de Montceau-les-Mines, est un honneur auquel la population dans son ensemble, y compris les écoles et les enseignants n’ont pas fait honneur.
Qu’a dit le général Baptiste à la fin de sa conférence jeudi soir à l’Embarcadère ? Il a cité Jean Jaurès, qui dans une tribune dans la Dépêche en 1988, écrivait, s’adressant aux instituteurs et institutrices : « Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants; vous êtres responsables de la patrie (…). Ils sont Français et ils doivent connaître le France, sa géographie et son histoire : son corps et son âme ».
« Pas besoin d’en rajouter » observait le conférencier.
A la sortie de l’Embarcadère, une réflexion a attiré nos oreilles : « On sort plus intelligent ».
La conférence du général Baptiste a été de haute volée dans son explication sur l’Ordre de la libération créée par le général de Gaulle en 1940 quelques mois après son appel du 18 juin et ses conséquences.
De Gaulle est bien seul en Angleterre même si Churchill croit en la providence de ce militaire français car la France qui compte 40 millions d’habitants, a rendu les armes avec le maréchal Pétain devant les Allemands. De son île, de Gaulle devient le patron de la France Libre.
Ils seront 1038 dont 76 étrangers, ces Compagnons de la libération, qui dès la première heure, ont tout quitté alors qu’ils étaient déjà dans la lutte armée avant 1940. « Ces Compagnons avaient un amour immodéré de la patrie, ils étaient en phase avec l’appel du 18 juin. Avec eux, la patrie sous la botte allemande, c’était non ! Rien ne les obligeait à la faire. C’était un engagement volontaire jusqu’à la mort. Ce qui comptait, c’était la libération du pays. Ils ont su sublimer leurs différences » a narré le général Baptiste. « Ils ont fait preuve de bon sens, défendu leur honneur et fait passer l’intérêt supérieur de la patrie ».
La Saône-et-Loire compte 12 Compagnons de la libération.
Sans ces Compagnons, sans les médaillés de la Résistance _ également créé par le général de Gaulle _ soit 65 000 personnes (969 en Saône-et-Loire) dont 40% l’ont été à titre posthume et les communes médaillées de la Résistance dont Montceau-les-Mines, « sans eux, de Lattre de Tassigny n’aurait pas signé la reddition allemande » rappelait le général.
Alors quand bien même « l’histoire ne s’apprend pas par coeur mais avec le coeur » magnifiait le général Baptiste, l’Ordre de la libération se veut aujourd’hui une boussole de citoyenneté, « être utile aux enfants de France » dira t-il. « Que les élèves de CM2 et de 3e principalement, se forgent des convictions personnelles. Ils seront moins obligés de se tourner vers les pensées dominantes du moment ».
Cette soirée à l’Embarcadère s’est ouverte en musique avec la participation de Nathalie Nicaud, une soprano qui a interprété la Marseillaise et le Chant des Partisans ou encore « J’ai deux amours », de Joséphine Baker, elle-même Compagnon de la libération; des professeurs du conservatoire qui ont accompagné Aïcha et James dans une sublime interprétation de l’Affiche Rouge composée par Léo Ferré.
Enfin, madame le maire a remis la médaille de la ville au général Baptiste.
J.B.
La suite des festivités à lire ci-dessous :
Jean Jaurès dans une tribune dans la dépêche de 1988 !!!! Il était ministre sous Mitterrand à cette époque là ?? Cette un enfer ces professionnels de la politique qu’on paye pendant des dizaines d’années !!