Les Galipotes – La nuit où la Trèche s’est éveillée aux sons des ténèbres

Vendredi 24 octobre 2025. La lune, ronde et blafarde, veillait sur la Trèche comme un œil inquiet. Les portes de l’Abreuv’Arts des Galipotes s’ouvraient lentement, grinçantes, laissant s’échapper un souffle chaud et étrange, un mélange de brouillard, de musique et de mystère. Ce soir-là, la fête d’Halloween prenait vie, ou plutôt… revenait d’entre les morts.

À l’intérieur, les ombres dansaient déjà. Des murmures s’élevaient, bientôt remplacés par un premier cri de guitare électrique qui fendit l’air comme un hurlement de loup. Le bœuf musical commençait.

Les musiciens entraient en scène un à un, comme des créatures appelées par un sortilège sonore. Les genres se mêlaient et se métamorphosaient. Chaque improvisation ressemblait à une incantation, chaque accord à une prière murmurée à la lune. La Trèche vibrait, vivante, palpitante, comme si les murs eux-mêmes battaient au rythme du cœur collectif de ces artistes d’un soir.

Dans le public, les monstres se fondaient parmi les âmes curieuses. On croisait un démon en perfecto, un fantôme au sourire phosphorescent. Les rires fusaient, nerveux, entre deux cris d’effroi feints. Car ici, on venait pour trembler, mais surtout pour partager.

À minuit, la dernière note résonna, longue, suspendue dans l’air épais. Les regards se croisèrent, brillants, émus. Le sortilège était rompu, mais l’écho de cette nuit d’épouvante et de musique continuerait de hanter les esprits encore longtemps.

Car à l’Abreuv’Arts des Galipotes, on ne fête pas Halloween… on l’invoque.

J.B.

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