Communiqué de la CGT du bassin montcellien.
La réduction du temps de travail sans perte de salaire, c’est possible et bénéfique si on l’organise…
Objet constant de luttes sociales, la réduction du temps de travail a été un processus régulier jusqu’aux lois Aubry sur les 35 heures (1998-2000) qui sont la dernière avancée nationale en la matière.
Depuis une vingtaine d’années, le temps de travail stagne – voire augmente. C’est une période intruse dans l’histoire, d’autant plus aberrante que le chômage demeure massif.
Si les 35 heures ont permis la création d’au moins 350 000 emplois directs, elles se sont aussi traduites dans de nombreux secteurs par une intensification du travail et une stagnation salariale, faute d’un cadre légal suffisamment contraignant pour les employeurs et de droits nouveaux pour les salarié·es. L’annualisation du temps de travail a contribué à priver de nombreux travailleur·ses de la maîtrise de leur temps.
Toutes les lois sur le temps de travail ont prévu des dérogations, instituant ainsi une norme tout en limitant sa portée. Les questions du cadre légal et des pouvoirs d’intervention des salarié·es sont donc déterminantes. Le temps de travail, sa durée, son organisation, comme ils l’ont toujours été, sont d’abord une question de rapport de force.
Dans un contexte politique qui lui est favorable, si le patronat combat obstinément la réduction du temps de travail, c’est pour empêcher une appropriation sociale des richesses produites par le monde du travail.
Plutôt que la baisse du temps de travail et une utilisation des gains de productivité au profit des salarié·es, le patronat encourage le travail supplémentaire de certain·es pour ne pas augmenter les salaires de toutes et tous, et pouvoir ainsi continuer à rémunérer toujours plus le capital. Dans la même logique, il a aussi recours à des formes autoritaires de réduction du temps de travail :
temps partiel imposé ; fragmentation du temps de travail ; modulation en fonction des évolutions de l’activité…
En répartissant le temps de travail de manière inégalitaire et en fonction de ses seuls intérêts, le patronat n’agit pas réellement pour réduire le chômage de masse et la précarité, parce qu’ils lui permettent de faire pression sur les salaires. Le temps de travail, sa répartition et son organisation constituent donc bien un enjeu de répartition des richesses produites et de transformation
sociale.
C’est pourquoi la nouvelle étape de réduction du temps de travail sans perte de salaire que propose la CGT doit être encadrée par la loi, se traduire obligatoirement par des créations d’emplois et prendre en compte une meilleure organisation du travail négociée avec les salarié·es et leurs syndicats.
La réduction du temps de travail ne doit pas se traduire par une hausse de l’intensification du travail, au contraire. C’est en libérant la parole des salarié·es sur leur travail, en leur donnant de nouveaux droits d’intervention en lien avec leur organisation syndicale, qu’on contribuera à éviter les dérives observées lors de la mise en place des 35 heures, par exemple dans les secteurs des services, de l’industrie ou à l’hôpital public.
Dans cet objectif, sur la base d’un cadre législatif fort, il est nécessaire de transformer le travail et son organisation pour permettre aux salarié·es de s’y épanouir. Parce qu’elles impactent d’abord leur vie, les modalités d’organisation de la réduction du temps de travail doivent être déterminées par celles et ceux qui produisent les richesses.
Qui va payer cet assistanat de gauche…!!!!????
Qui paye l’assistanat des grands pratrons du CAC 40.
Il est vrai qu’entre CICE, Flat taxe, CIR (Crédit d’Impôt Recherche), diminution de l’IS (impôt sur les sociétés) et autres assistanats Nationaux consentis depuis des décennies sans distinction d’utilité réelle de l’activité ni souci d’impact écologique et pour beaucoup sans exercer le moindre contrôle de l’usage des fonds, on assiste à une véritable gabegie.
La dite gabegie est payée avec l’argent de NOS Impôts. OUI ! Elle est financée avec l’argent des impôts de toutes et tous y compris avec celui des casoc, comme les appellent dédaigneusement, les sans cœur ou sans cervelle.
Comment mais que dit JBL71 ? Il est complètement à l’Ouest ! dirait KIKIDILUI. C’est bien connu, les assistés ne paient pas d’impôts vu qu’ils n’ont rien.
Ah oui et la T.V.A ? Les taxes sur l’énergie les assurances, les carburants c’est quoi sinon des Impôts ?
Pour illustrer mon propos, je vais prendre un seul exemple.
Le pain est un produit de 1ère nécessité, vous en conviendrez. Pour moi la T.V.A sur celui ci devrait être à taux 0 mais il se trouve qu’elle est, hélas pour les pauvres, à 5,5 %.
Nous sommes près de 70 Millions d’habitants. On peut penser raisonnablement qu’il se mange 50 millions de pains par jour en France. Volontairement, je fais abstraction des pains spéciaux beaucoup plus chers.
50 Millions de pains à 1€30 font 65 Millions d’€uros de base taxable à 5,5 % d’où une TVA collectée égale à 3 millions 575 000 (65M*5,5%).
Ce qui fait juste pour le pain ordinaire (celui des pauvres) et par année la « modique »somme de 1304, 875 Millions(3,575*365) d’€uros soit près de 1 Milliard 305 Millions d’€uros de tVA entrant dans les caisses de l’Etat.
Les puristes me diront que je fais abstraction de la TVA déductible mais sur le pain, le coût de la matière première (farine, eau, sel) est quasi négligeable.
J’espère vous avoir démontré par ce simple petit exemple qu’il est important de relativiser quand politiques et journalistes nous assènent des chiffres qui nous semblent pharamineux au regard de notre budget familial mais qui ramenés au budget national prennent une tout autre dimension. Il faut savoir remettre les pendules à l’heure…
Oui, augmenter les bas et moyens salaires, diminuer le temps de travail pour réduire le chômage, permettre de prendre sa retraite plus jeune comme le propose la CGT mais aussi l’Union Populaire dans le programme de la France Insoumise « l’avenir en commun » est non seulement réaliste mais bénéfique pour relancer l’économie.
Cette augmentation de pouvoir d’achat ira directement alimenter la consommation avec pour conséquence plus de commerce, plus d’emploi, plus d’argent pour les services publics, dans les caisses de la SECU, moins de burn-out, de dépressions donc moins de dépenses maladie, moins d’absentéisme etc.
Bien entendu, cette croissance devra se faire dans le respect de l’environnement mais c’est prévu puisque l’écologie est le dénominateur commun à toutes les mesures économiques proposées par le programme présenté par J.Luc Mélenchon.
J’ajouterai juste que personnellement, je suis (comme je l’étais déjà en 2000) assez défavorable à une baisse hebdomadaire du temps de travail. Je suis plutôt favorable à une semaine, une semaine 1/2 supplémentaire de congés payés.
J’aurai surement, au fil d’un article, de vous expliquer pourquoi…
OUPS ! Dernière ligne il faut lire « l’occasion » de vous expliquer pourquoi…