La ministre de la santé, a annoncé ce vendredi, que le remboursement entier du dépistage régulier du cancer du col de l’utérus va être généralisé en France.
« Chaque femme de 25 à 65 ans va désormais bénéficier d’un dépistage régulier du cancer du col utérin ».
Déjà on reste surpris que cela ne soit pas encore le cas, ensuite on comprend bien que si le remboursement n’est pas total beaucoup de femmes, qui se passent déjà des autres soins pour des raisons financières, n’y aient pas recours.
Rappelons que près de 3.000 cas de cancers du col utérin sont diagnostiqués chaque année. C’est trop peu semble-t-il car beaucoup de femmes ne bénéficient actuellement pas de ce dépistage, principalement dans les populations les plus vulnérables.
Comment cela va-t-il se passer dorénavant ?
Toutes les femmes de 25 à 65 ans « qui n’ont pas réalisé de frottis du col de l’utérus dans les trois années précédentes » recevront un courrier les invitant les invitant à « se rendre chez un médecin ou une sage-femme pour effectuer l’examen pris en charge à 100% par l’Assurance maladie ».
Les chiffres fournis sont accablants : 1.100 femmes décèdent chaque année du cancer du col de l’utérus.
Dans le cadre du plan « Priorité prévention », le gouvernement met en avant sa volonté de réduire une mortalité encore trop élevée en faisant remonter le pronostic et le taux de survie qui a beaucoup chuté : « Le cancer du col de l’utérus est l’un des seuls pour lequel le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à cinq ans après le diagnostic qui s’est réduit de 68% en 1989-93 à 62% en 2005-10″ nous dit le ministère de la Santé.
Ce dernier explique que « des lésions diagnostiquées plus tôt, ce sont des traitements moins lourds et des cancers évités ».
A suivre la mise en place et surtout à surveiller l’efficacité réelle auprès de toutes les populations visées.
Gilles DESNOIX