Le Creusot – Lionel et Samuel Politi écrivent une nouvelle page avec L’écritoire

L’ancien bâtiment La Fonderie sur Mach 2 au Creusot, va renaître grâce aux Montcelliens Lionel et Samuel Politi. Ils reprennent le projet de Cédric Burtin avec un restaurant et, en supplément, la création de logements. L’écritoire se présentera dans nouvelle robe à l’ouverture du nouveau cinéma Le Magic. Ils n’ont pas de temps à perdre.  

Il y a des bâtiments qui semblent promis à l’oubli. Des lieux chargés d’histoire, qui finissent par faire tache dans un paysage en pleine mutation. Et puis il y a ceux qu’on refuse d’abandonner, qu’on décide de réinventer. La Fonderie, au cœur de la zone Mach 2 au Creusot, fait partie de ceux-là.

Mars 2019. Le conseil communautaire acte la vente de ces anciens bureaux à Cédric Burtin, chef étoilé du restaurant L’Amaryllis. Le projet est ambitieux : 600 m², 1,5 million d’euros d’investissement. Un restaurant, une renaissance. Mais le destin en décide autrement. La vente du groupe Ciné Alpes à Pathé bouleverse la donne, le cinéma ne verra pas le jour. Le projet s’effondre. Silence radio. La friche reste là, figée, témoin d’un rêve avorté.

Tout était à refaire. Et tout va être refait.

Février prochain, un tout nouveau cinéma, Le Magic, ouvrira ses portes, signe éclatant du renouveau de ce quartier. Mais que faire de la Fonderie, vestige d’un autre temps ?
« Elle faisait tache dans le secteur, on m’interpellait souvent sur le sujet », raconte David Marti, président de la CUCM. Pas question de laisser une telle friche en plein cœur d’un quartier qui s’éveille. Pas question de laisser dormir un bâtiment chargé de mémoire, datant des années 50. « La CUCM est partie à la recherche d’un nouveau porteur de projet », résume-t-il.

Et ce porteur, ou plutôt ces porteurs, ont répondu présents. Lionel et Samuel Politi, jumeaux et dirigeants du groupe Politi Finances Distribution, relèvent le défi. Leur terrain de jeu habituel, c’est Montceau-les-Mines. Mais cette fois, ils osent franchir la frontière. « C’est notre premier projet en dehors de notre ville natale », confie Lionel Politi.

En avril dernier, ils rachètent la Fonderie à Cédric Burtin et lui donnent un nouveau nom, vibrant de sens : L’écritoire.
Un clin d’œil au passé administratif du bâtiment, mais surtout une déclaration d’intention; ici, on va écrire une nouvelle page. Une belle, une audacieuse.

Le timing est serré. Mais l’énergie est là. Dès que le permis de construire sera validé _ ce qui ne saurait tarder _ les premiers coups de marteau retentiront. La toiture sera déposée, les cloisons abattues, une nouvelle enveloppe verra le jour.
Plus tard, un restaurant prendra vie au rez-de-chaussée, et sept logements T2 s’installeront à l’étage. Un projet à taille humaine, pensé avec soin.
« Nous voulons une restauration familiale, accessible, chaleureuse. Et nous serons exigeants sur la gestion », affirme Lionel.
« Nous serons au salon de la franchise à Lyon le 16 octobre pour présenter notre vision », renchérit Samuel. Les pistes sont là, les idées fusent.

Budget de la première phase : 550 000 € HT. Coût total du projet : près d’un million d’euros. Et une volonté inébranlable de faire de ce lieu un pilier du nouveau Mach 2.

David Marti jubile. « Ce projet, c’est un signal fort. Il conjugue mémoire et modernité. C’est exactement ce que nous voulons pour le territoire qui inspire, attire et rayonne ».
À ses côtés, Évelyne Couillerot, vice-présidente à l’aménagement, complète. « L’Écritoire s’inscrit dans un nouveau quartier en pleine effervescence, où tous les publics pourront se croiser ».

L’écritoire, un nom qui coule de source. Parce qu’ici, c’est une nouvelle histoire qui s’écrit.

J.B.

 

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