Le Creusot – Charles Landre rebondit suite aux coups de feu

« Les coups de feu survenus ce vendredi 12 décembre à proximité de l’école de la Charmille, dans le cadre d’un probable règlement de compte, constituent une nouvelle marque de la violence qui se diffuse dans notre ville.

J’ai avant tout une pensée pour tous les habitants de la Charmille, le personnel de l’école qui a fait preuve d’un grand professionnalisme dans la gestion de cette situation traumatisante et toutes les familles d’enfants scolarisés dans cette école.

Un homme de 20 ans, originaire de la région parisienne s’est donc réfugié dans l’enceinte de l’école après avoir été la cible d’une fusillade dans le square situé sous l’établissement. Son chien a été abattu d’une balle dans la tête. Si les enfants ont pu être mis en sécurité grâce à la réactivité du personnel de l’école, cette affaire revêt une gravité absolue.

Qu’un règlement de compte se produise à quelques mètres d’une école, en pleine journée, est intolérable et d’une gravité extrême. L’école plus que tout est un sanctuaire absolu que nous devons protéger.

Ce n’est malheureusement pas un événement isolé. Cela fait des années que Le Creusot est le théâtre de fusillades, avec des blessés et des morts, sur fond de trafic de drogue. Nous vivons au rythme d’une fusillade à l’arme automatique par an : hier rue de l’Yser, avant-hier au Tennis et à Torcy, entre-temps à Montcenis.

Et successivement aux abords des quartiers Lapérouse, de la rue de la Marne, de la Charmille, du Pilon, de la Molette et ailleurs les trafics sont bien là.

Tout cela n’est ni normal ni acceptable dans une ville de 20000 habitants.

Entre la rue Foch et le boulevard Saint Antoine, j’ai alerté à de nombreuses reprises sur la nécessité de lutter contre la lente mais progressive dégradation de cette partie de la ville et de l’augmentation perceptible par les habitants mais aussi les commerçants des incivilités, des vols et de la violence. L’équipe municipale fut sourde a ces alertes et a même préféré vendre un square rue Victor Hugo plutôt que de lutter contre les causes de la dégradation du quartier.

Le déni n’est plus une option. S’il faut évidemment réclamer des moyens supplémentaires à l’Etat dans ce combat terrible contre la gangrène des trafics, la ville doit prendre sa part. C’est bien d’abord à la mairie que doit s’organiser la sécurité des Creusotins. Par les décisions du maire et par le développement de moyens nouveaux dont nous devrions déjà disposer.

J’ai notamment proposé :

– Que la Police municipale atteigne à terme au moins 20 effectifs, contre 6 actuellement. Nous pouvons doubler ces effectifs sur une première année budgétaire

– De créer centre de Supervision Urbain avec des caméras pour quadriller la ville sur les grands axes et devant les lieux accueillant du public pour permettre un vrai travail d’enquête.

– Qu’une brigade cynophile permettant la recherche de stupéfiants soit mise en place en soutien de la Police nationale.

– Qu’une direction de la sécurité publique soit créée à la ville du Creusot.

Il est temps de changer d’ère et que la sécurité devienne une priorité municipale absolue. Le discours fataliste, celui qui déplore le manque de moyens de l’État tout en ne faisant rien pour en obtenir, a montré ses limites et ses échecs.

Il faut faire preuve d’une détermination sans faille pour restaurer l’ordre et la sécurité au Creusot. C’est ce que j’ai toujours défendu ».

Charles Landre

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