Hier, le directeur du site était de retour mais les négociations entre les représentants de la direction finlandaise de Konecranes et les salariés en grève depuis lundi, n’ont pas avancé d’une pouce après la dernière proposition de la veille.
Pourtant, le directeur Marc Deziz se montrait catégorique à l’heure de son départ en début de soirée, au moment où il regagnait son véhicule sur le parking où, au milieu des stackers, un gros tas de pneus attendaient patiemment son heure de passer sur le bûcher.
« En trente ans de carrière, je n’ai jamais vu une si bonne proposition, c’est notre meilleure » précisait-il. « Ce qui m’intéresse, c’est le bien des employés » ajoutait-il.
Alors pourquoi les représentants du personnel, ni même Ralph Blindauer, leur avocat, n’ont-ils pas sauté sur l’occasion et signé le document ?
Les salariés, ils ont pouffé de rire et même s’il reste « des queues de cerises à négocier » selon Ralph Blindauer, ils ne sont pas prêts à céder à l’appel des sirènes de Finlande.
« Vous ne vous rendez pas compte, la situation économique est mauvaise. Ici à Saint-Vallier, il n’ a plus de commande de stackers. En Suède (autre site de fabrication), c’est moins 30%. Tous les concurrents vont nous dépasser » précisait encore Marc Deziz. Des propos qui, il est vrai, donne plutôt envie de quitter le navire avant qu’il ne sombre.
Des propos en totale contradiction avec ceux de l’avocat des salariés, qui mercredi soir disait : »‘Le problème (de Konecranes), ce n’est pas qu’il ne gagne pas d’argent mais il n’en gagne pas assez ».
Il est improbable désormais qu’un accord même aussi proche soit-il, puisse aboutir rapidement. La date butoir des négociations est fixée au 22 juillet. « Mais nous irons aussi loin qu’il le faudra » clament les salariés.
Le conflit risque donc de s’enliser.
Jean Bernard
Cette usine est la victime colatérale de la politique boursière du groupe TEREX ( vente de Port Solution à Konecranes et Demag Grues mobile à Tadano ) . Il ne fallait pas etre un grand visionnaire pour savoir en 2016 qu’avec le départ des grues le site était condamné. Konecranes a toujours dit qu’ils localiseraient à Montceau aucun autre produit.
Il faut tourner la page grues mobiles ( le stacker n’etait qu’un complément d’activité ) et s’appuyer sur la région pour réindustrialiser le site avec des investisseurs qui aient envie et un vrai projet . Marre des joueurs de monopoly qui utilisent les hommes comme variable d’ajustement.