Comme dans toute négociation, les différentes parties pensent gruger l’autre. C’est un poker menteur et chacune garde dans sa manche, la dernière carte à abattre, cette carte maîtresse qui mettra tout le monde d’accord.
Entre la direction de Konecranes et le personnel, la partie ne fait que commencer. « On progresse lentement mais sûrement » admet Ralph Blindauer, l’avocat des salariés, hier soir après une journée de négociations.
Quelques heures plus tôt, à son arrivée précipitée en début d’après-midi, le ton est tout autre : « Je pense qu’on va aller au clash » disait-il avant de s’engouffrer à l’intérieur de l’usine et « négocier les bouts de ficelle » selon son expression.
Apparemment, la direction de Konecranes se cramponne sur ses positions. « Son intérêt est de signer aujourd’hui, 8 juillet, le document unilatéral (celui prévu quand les négociations n’aboutissent pas et fait fi de toutes les avancées débattues auparavant). La direction vient avec des propositions ultimes qui ne sont pas acceptables » souligne l’avocat.
Ce mercredi, les négociations ont duré toute la journée et au fur et à mesure des échanges par visio (le site de Saint-Vallier a été déserté par la direction), Ralph Blindauer le reconnaît, « nous ne sommes pas loin d’un accord si la direction y met de la bonne volonté ».
Le point d’achoppement, les points de retraite complémentaire que la direction ne veut pas prendre en compte durant le congé de reclassement (entre 12 et 24 mois), « c’est de l’ordre de 500 000 euros » estime l’avocat. C’est également un effort demandé sur la prime de départ. Là encore, c’est mettre un gros chèque à remplir. En somme,pour être proche d’un accord, « la direction va devoir faire un effort financier entre 1 à 1.5 M€ » prévient le défenseur des salariés.
Alors effectivement, le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) pourrait coûter entre 30 à 40 M€ à Konecranes. « Mais si fermer l’usine à Saint-Vallier coûte trop cher, alors que la direction arrête le PSE. Ici, le site est rentable » précise-t-il. « Le problème, ce n’est pas que Konecranes gagne de l’argent, c’est qu’elle n’en gagne pas assez » ajoute-t-il.
D’un autre côté, la direction de Konecranes espérait « plier » le dossier au 8 juillet avec ce document unilatéral. « Nous ne céderons pas sur ce document » prévient Ralph Blindauer. Et quand bien même l’imposerait-il, « encore faut-il qu’il soit homologué par la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).
« Et là, ce n’est pas gagné » avise-t-il. Paroles d’avocat.
Ce jeudi matin, les salariés seront informés des avancées. Ils décideront.
Jean Bernard
En gros on file un peu de pognon aux gens ; on les fou dehors et tous le monde est content ! !!!
Tout le monde se dit ecolo mais pour bruler des pneus ou mettre ses sa…..es n’importe où ( c’est pareil) la on oublie tout