Le préfet n’a pas à vocation de sauver les entreprises implantées dans le département. Néanmoins, Jérôme Gutton s’intéresse de près aux entreprises et encore davantage quand certaines font face à d’importantes difficultés sur le plan économique où le maintien de l’emploi est grandement menacé.
Et le fait que sur le Bassin minier, Eolane, Gerbe et Konecranes, trois fleurons de l’industrie sont sur le point de supprimer des emplois voire carrément de sombrer corps et âme, l’interpelle au plus haut point.
Ainsi, ce mardi, le préfet s’est longuement entretenu avec des représentants du personnel d’Eolane, notamment Alain Schleich, l’avocat des salariés, Ralph Bindauer et Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines.
Dans ce contexte très tendu entre les salariés du site Montcellien et la direction nationale qui a pris la décision de « couper » la branche implantée sur la zone Sainte Elisabeth d’ici fin juillet, cette entrevue a permis au préfet de prendre toute l’ampleur du drame qui se joue. « Jérôme Gutton nous a longuement écoutés » précise Alain Schleich. « Il va passer le dossier à la DIRECCTE (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) qui a déjà été alertée par la direction d’Eolane ».
Reste que, même si l’entrevue avec le préfet « ne peut pas nuire » souligne Alain Schleich, le temps presse. « Le compte à rebours est enclenché et s’achève fin juillet » reprend-t-il encore. Et quand bien même une supposée reprise est encore envisageable, le salariés vivent dans l’angoisse permanente « car le délais est très court », rappelle-t-il.
« Les unités de production électronique comme la nôtre, regroupent des métiers avec du personnel compétent qui peuvent attirer un repreneur » assure le représentant du personnel.
Sera-ce suffisant ?
Jean Bernard