Que faire des friches industrielles notamment d’une ancienne mine de charbon à ciel ouvert comme à Sanvignes du côté des Découvertes ? Une centrale solaire.
Il a fallu quand même une dizaine d’années pour faire aboutir le projet de 10 M € et transformer une zone dégradée appartenant à la communauté urbaine Creusot Montceau en centrale photovoltaïque sur 14 hectares et une mise en service en juillet 2021.
Avec ses 28 000 panneaux, cette centrale produira annuellement 14 500 MWh, « de quoi couvrir 100% de la consommation électrique des habitants de Sanvignes et Ciry-le-Noble » annonce Camille Bayle, responsable développement des centrales au sol de la société Urbasolar qui a bâti ce champ photovoltaïque. Sauf que l’énergie produite est entièrement rejetée sur le réseau et récupérée par ENEDIS.
Un projet qui entre parfaitement en conformité avec le plan du PCAET (plan climat air énergie territoriale) de la communauté urbaine. Et qui mieux que Jean-François Jaunet, vice-président en charge de la transition écologique, est le plus à même de parler de dépendance énergétique, « un sujet malheureusement hautement d’actualité. « Notre territoire consomme chaque année 3000 Gwh dont 88% sont importés pour un coût de 260 millions d’euros » rappelle-t-il en ce mercredi 2 mars 2022, jour de l’inauguration de la centrale solaire.
« Actuellement, nous produisons un peu moins de 8% de notre énergie locale » dont l’objectif à 2030 est de passer à 21% dont 60% en photovoltaïque. Déjà deux centrales au sol sont installées à Saint-Eusèbe, aujourd’hui à Sanvignes et très prochainement à Montceau-les-Mines. « Une fois toutes en service, la puissance atteindra 36 MWc ». C’est sans compter également sur le potentiel existant, à savoir utiliser davantage les toits d’entreprises, entre autres, comme le fait actuellement le monde agricole avec ses bâtiments équipés de panneaux.
Tous se plaisent à reconnaître dont Josiane Corneloup, députée, que la volonté de la CUCM va « limiter l’émission de gaz à effet de serre », que ce PCAET, « a des objectifs ambitieux et réaliste et est adapté à notre territoire » souligne encore Jean-François Jaunet.
La transition écologique c’est aussi prendre soin de la biodiversité qui a été un enjeu pour la société Urbasolar laquelle a apporté une attention particulière à l’intégration paysagère et au maintien écologique des milieux naturels sur le site. Il a fallu réduire de 5 hectares la centrale pour préserver les zones humides, le boisement naturel et installer 10 gîtes et nichoirs à chauve-souris.
Devant cette « belle revitalisation du site » note Jean-Claude Lagrange, le maire de Sanvignes a demandé l’installation d’un panneau qui explique la réalisation de cette centrale photovoltaïque. En 25 ans, le paysage du Bassin minier a bien changé, « même s’il reste encore des séquelles à effacer » évoque-t-il.
Le charbon s’est fait sa place au soleil, aujourd’hui le Bassin minier a rendez-vous avec le soleil. Il manque juste les champs de lavande et le chant des cigales.
Jean Bernard
Bonne nouvelle, mais question prix au kwh ça va représenter combien pour le consommateur ? ENDIS va se gaver dessus ou juste intégrer le coût d’entretien des panneaux ? Le paramètre marge bénéficiaire et taxes sur taxes qui appauvrissent la population et permet d’engraisser EDF, TOTAL, l’état et j’en passe, sont les données les plus importantes ! Quand on sait qu’il suffirait que ces sociétés baissent le coût de leur prestation tout en engrangeant quand même d’importants bénéfices, idem pour l’état avec les taxes, ce qui permettrait à beaucoup de vivre plus sereinement…
ENEDIS n’est que le transporteur / distributeur de l’électricité. Il n’a rien à voir avec sa production.
Et nous pouvons nous poser des questions quand nous lisons que certains prétendent nous fournir de l’électricité « verte »
« »certaines offres vertes sont très bon marché. Elles proviennent de l’électricité nucléaire qu’EDF est contrainte de vendre à ses concurrents au prix défini de 42 euros le mégawattheure. Pour accoler le label vert aux électrons, les fournisseurs déboursent deux euros supplémentaires pour obtenir leurs certificats de garantie d’origine. Ainsi, le prix de l’électricité verte revient à 44 euros le MWh quand les prix de marché sont à 55 euros… » »
Dans l’temps, on appelait ça du Ripolinage quand on considérait qu’il y avait tromperie, ou duperie.
Les électrons verts seraient ils comme les petits hommes non ?
Perso, ça ne me fait absolument par rêver.
https://www.youtube.com/watch?v=uNPLTIqEPAc
Qui paye quoi ?
https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/la-facture-salee-des-rentiers-du-photovoltaique_2153025.html
Comme on nous annonce 100% des besoins couverts, je demande que les communes concernées soient déconnectées du réseau .
Toits des entreprises ? Plutôt que de produire peu d’électricité mais échauffer l’atmosphère et mettre des climatiseurs pour renvoyer la chaleur dehors :
https://actu.fr/bretagne/brest_29019/brest-cool-roof-peint-toits-blanc-economiser-lenergie_17268306.html
« » Bilan : 20 000 euros d’économie d’électricité, 6° de moins en moyenne sous les toits et quatre tonnes d’émission de CO2 évitées chaque année » »
Ce que relate l’article est merveilleux, voire idyllique.
Cela sert à la « transition écologique », c’est l’idée.
On réalise des objectifs de production locale, c’est certain. (« chaque année 3000 Gwh dont 88% sont importés pour un coût de 260 millions d’euros »), on contribue à cette diminution, super d’y participer…mais à quoi cela sert-il?
On revitalise une forêt en jachère et un site inexploitable, excellent!
Dans cette période où les impôts locaux et autres charges augmentent (notamment et justement l’énergie électrique parmi tant d’autres), pouvez vous expliquer comment l’implantation de cette centrale profite financièrement à la population locale qui voit son territoire se couvrir de panneau solaire?
Ce serait une bonne idée, on apprécierait et nous nous réjouirons plus de cette histoire avec vous.
Qui est le vrai gagnant de cette histoire?
Je laisse à Jean-Marc Jancovici le fin mot de l’histoire :
« Ce qui doit recueillir notre financement, et d’urgence, c’est la rénovation du bâtiment, la modification des systèmes de transport, la baisse et la décarbonation des flux de transformation de matière (ce que l’on appelle « industrie » en général), la modification des systèmes agricoles, ou encore la création d’un enseignement et de règles économiques adaptés au monde en contraction que nous allons avoir, et non au monde infini dont nous rêvons encore. Il n’y a pas vraiment le luxe de perdre notre temps et notre argent dans des illusions ! »
in : https://jancovici.com/transition-energetique/renouvelables/100-renouvelable-pour-pas-plus-cher-fastoche/
Merci Curieux et Question, peu de choses à ajouter
Les grecs ont compris cela depuis des millénaires et leurs maisons en blanc aux murs très épais, ils sont adaptés à leur climat (ainsi que leur emploi du temps : sieste l’après-midi, comme les espagnols)
Le solaire est en effet comme le vent une production irrégulière : lorsque pas de soleil, alors pas d’électricité. L’électricité ne se stocke pas, on ne peut pas faire de réserves pour l’hiver ; pas de chance, les nuits sont plus longues….en hiver, or c’est bien en hiver qu’on aura le plus besoin d’électricité. Dommage, le changement climatique ne change pas la position du soleil dans le ciel, il se couchera aux mêmes horaires qu’aujourd’hui selon les saisons. (Et en passant, le changement d’heure semestriel est parfaitement inutile, il ne fait que déplacer le problème, ce qu’on gagne le matin, on le perd le soir!)
Un mix très varié est le plus judicieux, mix avec également les décroissances et le retour à des activités plus humaines, plus sobres, moins technologiques (agriculture, jardinage, menuiserie, artisanat, sport, culture, enseignement intellectuel et j’en oublie moult quantités…..) : « la meilleure économie d’énergie est celle que l’on ne produit pas » (J-M Jancovici). Donc ce complément de solaire est bien entendu le bienvenu (il manquait vraiment), mais attention, il est bien à prendre comme une production énergétique d’appoint et non pérenne.
Car les Humains moutonniers ont tendance à suivre une mode, et ainsi c’est du tout ou rien, donc tout pour une seule production avec les subventions qui créent un goulot d’habitus (on a vu comment les éoliennes ont poussé comme des champignons en certains lieux vu les sommes promises à la clé) (Attention, je ne remets pas en question le subventionnement, je remets en équation son objectif, son usage). Mais encore, comment se passer de télévision et de jeux vidéos si indispensable pour la propagande de la « Société du spectacle » si gourmande en énergie?
Pour la lavande et les cigales, encore un peu de patience, le biotope méditerranéen est en train de remonter progressivement vers nos latitudes.
Je vous conseille de vous connecter sur l’application d’EDF ECO 2MIX pour constater qu’il n y a pas de production la nuit et que les habitants de Sanvignes vont greloter les longues nuits d’hiver
Inutile car aucuns habitants de Sanvignes ne sera directement connecté et bien sur ne pas bénéficié de tarif plus bas.
C’est la CUCM qui va récolter les loyers du terrain .