Mais souvent oubliés…
Prenons Autun et la famille d’Ailleboust
La famille d’Ailleboust avait son fief au XVème siècle au finage de Collonge-la-Madeleine, au diocèse d’Autun.
Pierre Ailleboust, dit Pierre d’Ailleboust, médecin autunois est le premier mentionné dans les textes, il fut le médecin ordinaire de François Ier roi de France.
Sa lignée donna des dignitaires de l’église catholique d’Autun :
Jean l’Aîné, chanoine, Charles, évêque d’Autun (1572 à 1585), Anatole et Hugues chanoines.
Puis un médecin calviniste, Jean le cadet, qui devint médecin d’Henri IV (la légende dit qu’il fur empoisonné sur ordre de Gabrielle d’Estrées, maîtresse du vert galant, qu’il avait déclarée enceinte et qui lui en tenait rigueur), une fille Françoise qui épousa le médecin et mathématicien d’Autun Jean Lalemant
Et André (le 5ème enfant), marchand français né au XVIe siècle, économe de l’abbaye de Saint-Martin d’Autun.
La ligne d’André fut aussi imposante que celle de son père :
Pierre chanoine d’Autun en 1576, Antoine avocat à Autun, conseiller de l’Auxois.
C’est de ce dernier que descendent les d’Ailleboust du Canada, dont les deux Louis d’Ailleboust, un ayant été gouverneur de la Nouvelle-France.
Et Autun ne possède ni rue, ni place au nom de ces illustres lignées.
A Collonge-la-Madeleine subsistent quelques ruines sur la motte féodale au lieu dit Alibour (la déformation de cette appellation aurait donné Ailleboust). Là d’où viendrait l’eau des merveilles dit l’eau Dalibour.
Dans ce domaine les revendications de paternité de la fameuse eau entre Jean d’Ailleboust et Jacques Dalibour continuent au travers des décennies. On ne connaît pas les liens exacts de parentèle entre le médecin d’Henri IV et Jacques Dalibour maître chirurgien à Paris en 1677 et major de la Compagnie des Gens d’Armes de la Garde Royale jusqu’en 1730.
Par contre la commune de Trois Rivières, district de Saint-Louis-de-France, Québec, possède une rue d’Ailleboust en l’honneur de Louis d’Ailleboust, de Coulonge et d’Argentenay.
Gilles DESNOIX