Rarement la cérémonie de remise du grade de licence en sciences infirmières n’avait honoré un aussi grand nombre de lauréats au terme de trois années d’études exigeantes. « C’est 40 % de plus par rapport à l’année dernière », confiait avec fierté Julian Vadell-Martinez, directeur de l’IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers), vendredi soir, dans la salle à manger du château de la Verrerie, au Creusot.
Pour rappel, l’IFSI a intégré en septembre ses nouveaux locaux dans une partie du lycée Claudie Haigneré de Blanzy.
« Vous êtes une promotion exceptionnelle, tant par votre nombre que par votre qualité », saluait pour sa part Jérémy Pinto, vice-président de la CUCM, délégué à l’enseignement supérieur.
La promotion 2022-2025 restera ainsi comme un millésime remarquable, comptant 56 diplômés sur les 68 étudiants admis à leur entrée à l’IFSI.
Être infirmière ou infirmier exige « persévérance, exigence, assiduité et courage », rappelait avec gravité Hervé Genelot-Chelebourg, président de l’Ordre des infirmiers de Bourgogne–Franche-Comté. « C’est un métier qui impose un niveau de contrainte élevé », ajoutait à son tour Laetitia Martinez, vice-présidente de la Région, en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Dans un contexte marqué par la pénurie de médecins généralistes et malgré l’excellence de cette promotion 2022-2025, » le métier d’infirmier souffre d’un manque d’attractivité, en raison de conditions de travail difficiles et de salaires qui ne sont pas à la hauteur des responsabilités », alertait encore Hervé Genelot-Chelebourg.
Le constat est sans appel, quand bien même « un bel avenir vous attend dans nos hôpitaux », assurait Mathieu Mascot, directeur délégué du centre hospitalier de Montceau. « Et n’oubliez jamais l’importance du binôme aide-soignant / infirmier, car il n’y a pas que l’hôpital, les établissements médico-sociaux ont également besoin de vous », insistait le président de l’Ordre.
Mais quel métier magnifique, en vérité, que celui qui consiste à entourer, soutenir et protéger chaque patient, en lui offrant cette valeur précieuse, ce supplément d’âme dont dépend tant le chemin de la guérison.
Cette réussite, enfin, doit beaucoup aux formateurs et enseignants qui portent la réputation de l’IFSI, un institut où s’enseignent savoirs et savoir-faire avec exigence et bienveillance. Et qui mieux que le référent de cette promotion, Julien Leriche, pouvait exprimer la fierté des équipes pédagogiques et de ses élèves ? « Vous êtes devenues _ et devenus, pour les quatre hommes diplômés _ des infirmières et infirmiers compétents et bienveillants. Je remettrais ma vie et celle de ma famille entre vos mains sans hésitation. Soyez l’infirmière, soyez l’infirmier que vous aspirez à être ».
![]()
J.B.
![]()








