Le Premier ministre va se lancer dans les entretiens d’évaluation de ses ministres et quelques secrétaires d’Etat.
Le Premier ministre va, en qualité de supérieur hiérarchique, recevoir les ministres, un par un, comme dans les entreprises pour jauger et juger de leur travail.
Sur la forme parfait, c’est normal d’évaluer les hauts responsables comme tout salarié du public ou du privé. Rien à redire.
Sur le fond restent moult interrogations. Si l’évaluation s’avère catastrophique (beaucoup pensent que oui) que se passera-t-il ?
Le titulaire ira pointer à pôle emploi ? Son portefeuille ministériel lui sera retiré ? Sûrement pas.
Le bilan sera globalement positif comme toujours. On va évaluer l’action du ministre, du ministère ? Ce qui est fort différent ou alors la capacité à driver des administrations perdurant après le départ du ministre ?
Et l’évaluation de la politique menée, la réalité des effets sur le peuple, l’économie, l’état de droit ?
Trois éléments d’évaluation vont être mis en avant :
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Le bilan de l’année écoulée. Sur le plan politique ? Sur le plan organisationnel, logistique, parlementaire, médiatique et l’incidence sur la cote de popularité du ministre, du ministère du chef du gouvernement et de l’Etat ?
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l’avancée des dossiers en cours. « On n’est pas là pour se contenter de faire voter des réformes, sans mise en œuvre sur le terrain, ça ne sert à rien ». rappelle le Premier ministre, ici est visée à la production des actes nécessaires (décrets d’application, arrêtés, circulaires), la pédagogie vis-à-vis des territoires (Préfets, Maires, Présidents d’Interco, grandes associations représentatives d’élus, etc.)
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Bonne communication et absence de couacs : que quelques secrétaires d’état évalués est-ce parce ce qu’il faut des bons communicants dont la parole surnage au-dessus du brouillard des autres.
Combien de secrétaires d’état, quels domaines d’attribution ? Questions qui restent sans réponse pour beaucoup de français.
A quand l’évaluation de nos élus locaux par les maires et présidents ?
Evaluons, évaluons, il en restera bien quelque chose quelque part… ou de la poudre de perlimpinpin.
Gilles DESNOIX