Guerre en Ukraine – Les Ukrainiens du Creusot sont furieux contre Poutine

Le 24 février 2022, Vladimir Poutine ordonne l’invasion de l’Ukraine. Des bombes russes tombent sur Kiev et Kharkiv notamment. Pour des milliers d’Ukrainiens, l’heure est à l’exode. Ils fuient ka guerre.

Quatre jours après le déclenchement de l’invasion, Elisabeth et son mari décident de faire leurs valises et laissent tout derrière eux. Ils sont, enfin étaient restaurateurs. Avant de s’établir au Creusot, ils sont passés par Marseille puis Arles. « Nous sommes au Creusot depuis novembre 2023 »  dit-elle dans un très bon français mais elle se défend nettement mieux en anglais.

Ce jeudi 25 juillet 2024 avec plusieurs autres familles ukrainiennes réfugiées au Creusot, elle manifeste sur l’esplanade de l’Arc, en plein coeur de la ville. Des drapeaux ukrainiens sont déployés, des pancartes aussi et des mamans assises, portent sur leurs genoux des petits enfants (des baigneurs).

Ces derniers temps, la guerre en Ukraine ne tourne plus en boucle sur les chaînes d’infos. Les élections européennes, la dissolution de l’Assemblée nationale et les législatives et aujourd’hui les Jeux Olympiques, lui font de l’ombre. Mais le 8 juillet dernier, à Kiev, l’hôpital Okhmatdyt pour les enfants atteints de cancer, de maladies rénales chroniques, de pathologies graves, a été bombardé par la Russie.

« La Russie tue des enfants » lit on sur une pancarte. Alors ici, en France, le bilan provisoire de 27 morts dont des enfants, n’a pas vraiment été relayé. Plus de 800 enfants étaient soignés dans cet hôpital. C’est pourquoi ces femmes ukrainiennes du Creusot, dans un silence absolu, ont souhaité organiser cette manifestation. Un missile a touché le bâtiment de toxicologie où des enfants étaient dialysés. Les services de soins intensifs et d’oncologie ont été endommagés par la frappe russe.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la ville du Creusot accueille une centaine d’Ukrainiens. « La municipalité les soutient » rappelle Yvon Puzenat, conseiller municipal. « Nous ne voulons pas que cette guerre tombe dans l’oubli » ajoute-t-il. Sans compter que la population creusotine apporte son aide aux réfugiés.

Cette guerre justement, Elisabeth et ses compatriotes veulent qu’elle cesse. Tous n’ont qu’une idée en tête, retourner chez eux en Ukraine.

 

J.B.

 

 

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