Dimanche 19 mars 2023, Montceau-les-Mines a honoré la journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
C’était il a y 61 ans quand les accords d’Evian ont déterminé la fin des opérations militaires sur le territoire algérien à la date du 19 mars 1962. Une date pour mettre fin au massacre, mettre fin à la colonisation.
« C’était une guerre, une guerre qualifiée de maintien de l’ordre puis trop longtemps cachée avec même l’objectif qu’elle soit effacée, oubliée » se permet de rappeler madame le maire de Montceau devant le monument aux mort place de l’Eglise.
Entre 1954 et 1962, deux millions de Français furent mobilisés dont des Montcelliens. 24 000 sont morts en Algérie, 4 000 en Tunisie et au Maroc. « Ces jeunes Français qu’on a forcé à faire la guerre en les envoyant faire du maintien de l’ordre ».
61 ans après, le temps est venu de commémorer le souvenir de ces femmes et de ces hommes, « de rassembler toutes les mémoires, d’assumer les faits historiques, de rejeter les controverses et manipulations indignes comme lorsque monte la voix de cette haine qui accumule les amalgames » poursuit Marie-Claude Jarrot. Parce que toutes les guerres portent les germes de l’injustice, de l’horreur, de l’arbitraire et de l’absurde.
Albert Camus, écrivain déchiré par ce conflit, a eu ces mots justes, cite le maire, Si l’homme échoue à concilier la justice et la liberté alors il échoue à tout ».
C’est une leçon qui prend aujourd’hui tout son sens à l’heure où l’Ukraine est envahi, quand d’autres peuples appellent au secours. Camus, lui qui est né en Algérie française en 1913, disait encore : « La paix est la seule bataille qui vaille d’être menée ».
J.B.