Le métier d’infirmière libérale n’est pas de tout repos. Elles sont pourtant indispensables au quotidien avec en moyenne 15 heures de présence par jour à sillonner les routes et assurer les soins, douze jours par mois.
Hélas, après 15 ans à Gourdon, le cabinet de soins infirmiers installé au 90 route de Mâcon, a fermé ses portes il y a quelques jours, juste avant de basculer dans la nouvelle année. « Je dois arrêter mon activité pour raison de santé » explique Marie-Hélène Ducarre, l’une des trois infirmières. « Mes deux collègues, Nathalie et Béatrice ne pouvaient pas assurer la poursuite de l’activité. Nous avions 1400 patients, c’est-à-dire entre 30 à 40 patients à visiter chaque jour sur le secteur Saint-Romain-sous-Gourdon, Mary et Mont-Saint-Vincent », explique-t-elle. « La charge de travail aurait été trop importante ».
Ce n’est pas faute d’avoir cherché des remplaçantes, « mais nous n’avons trouvé personne » précise encore Marie-Hélène Ducarre. « C’est un métier qui épuise physiquement ».
Forcément, trois infirmières en moins laisse un grand vide même si deux infirmières nouvellement installées à Montceau-les-Mines « vont reprendre une partie des patients ». Pour certains d’ailleurs, c’est la double peine car ils ont déjà perdu leur médecin traitant à Saint-Vallier (suspension du docteur Musat). La vraie galère.
Infirmières elles étaient, infirmières elles sont toujours mais différemment. Marie-Hélène Ducarre retourne à l’hôpital de Montceau, « Nathalie a pris un poste de nuit, toujours à l’hôpital et Béatrice va exercer son métier en entreprise » précise Marie-Hélène. En 15 ans, « nous avions tissé des liens avec nos patients, nous étions parfois leurs seules visites mais physiquement, je ne pouvais pas continuer » assure-t-elle avec émotion. « Quand on aime ce qu’on fait, il est difficile d’arrêter ».
Jean Bernard
Merci encore pour votre travail auprès de ma sœur. Bonne continuation à vous trois.
Merci beaucoup.