France Urbaine – Les élus sont pour le retour d’une police de proximité

Police nationale et police municipale travaillent souvent en commun comme ici à Montceau-les-Mines (photo archives).

 

Sécurité et prévention sont parmi les mamelles de la France, deux sujets qui provoquent des réactions, des incompréhensions, des agitations auprès des concitoyens qui, trop souvent, pas méconnaissance, prennent les maires pour boucs émissaires comme a pu l’être celui de Grenoble suite aux règlements de compte dans son agglomération, « parce qu’il n’a pas armé sa police municipale. C’est de la foutaise. Il est facile d’attaquer le maire. On détourne la responsabilité sur les maires » se défend le maire du Creusot.

Néanmoins, à France Urbaine, à la commission  sécurité et prévention dont David Marti, maire du Creusot, président de la CUCM, est coprésident, le regard va au-delà de ces considérations et elle s’attache à faire des propositions au gouvernement « qu’il ne peut pas ignorer » avance David Marti ce jeudi, à l’occasion d’une concertation territoriale de France Urbaine au Creusot avec plus d’une cinquantaine de participants (visio et présentiel) sur deux jours.

Depuis les dernières assises sur la sécurité; la prévention et la justice, organisées il y a deux ans au Creusot, la commission fait le tour de France. Le Creusot aujourd’hui avant Metz et terminer par la biennale, le 29 novembre à Aix-en-Provence où il en ressortira un libre blanc _ avec des propositions_ qui sera remis au gouvernement qui depuis, aura voté le budget de la France, enfin, en principe. Un peu tard donc…

« Ces propositions, 40 il y a deux ans, nous les faisons suite à nos visites aux acteurs sur le terrain » explique David Marti entouré d’adjoints au maire en charge de la sécurité.

Emilion Esnault (Toulouse), souligne aussi que la force de France Urbaine est de rassembler des élus de sensibilités diverses, « nous dépassons nos clivages pour répondre à l’attente de nos concitoyens », dit-il. Les attentes en matière de sécurité pèsent énormément dans la vie quotidienne des élus. « Les habitants ne connaissent pas nos compétences mais ils veulent des réponses sur la sécurité publique ou de la délinquance. Des sujets inflammables » note Sébastien Cote (Montpellier). « Nous les élus, nous sommes très au fait de ce que vivent nos concitoyens ».

Nicolas Nordman (Paris) vient de vivre des Jeux Olympiques qui en matière de sécurité ont été une réussite « alors qu’on nous avait prédit le pire avec de potentiels attaques terroristes ». Evidemment avec des forces de l’ordre (45 000 personnes), avec du bleu partout, tout s’est très bien passé. « Mais l’élément fondateur, c’est la coordination entre tous les acteurs y compris la justice ou encore la sécurité privée » met il en exergue.

En fait, qu’on on veut, on peut. Ce qui ne veut pas dire que le nombre de policiers suffit à tout régler « même si nous demandons tous davantage de policiers » admet Sébastien Cote. « L’important, c’est avoir une relation entre les forces de l’ordre et la population. Nous devons retrouver cette police de proximité » poursuit Nicolas Nordman. « Nous avons aussi besoin de plus de moyens pour la justice, plus de magistrats, plus de greffiers » ajoute-t-il.

« La sécurité, c’est l’affaire de nombreux acteurs pour produire plus de sécurité » confesse l’adjoint au maire de Paris.

 

J.B.

 

 

Sébastien Cote, Emilion Esnault, David Marti et Nicolas Nordman.

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