Football – Le Montcellien Thadée Polak, ancien joueur de l’OL, n’est plus

Thadée Polak est né à Montceau-les-Mines le 23 juin 1932 où il a débuté le football au club local. Il quitte Montceau pour le Racing Club de Lens avec son premier contrat professionnel à la clé. Il passera par le Havre puis Sedan avant de s’engager avec l’Olympique Lyonnais.

C’est sur le site de l’OL (lire ci-dessous) que nous avons appris la disparition de ce Montcellien à l’âge de 92 ans. Il a été une grande figure du football à son époque.

 

 

 

L’histoire de Thadée Polak, c’est celle d’un homme discret, d’un grand champion de football et de tennis, de la communauté polonaise venue dans les zones industrielles de Saône et Loire au début du XXème siècle, celle du 112ème joueur de l’Olympique Lyonnais depuis 1950.

 

Né le 2 juin 1932 à Montceau les Mines, c’est dans le club local qu’il débute le football, en compagnie d’un voisin, Julien Stopyra. Très vite, ce dernier, attaquant (il deviendra international en 1960, tout comme son fils Yannick, 20 ans plus tard), attire la lumière. En 1951, un haut dirigeant lensois vient superviser Stopyra et le recrute aussitôt. Mais il est également très intéressé par le défenseur central de Montceau. C’est ainsi que Thadée Polak, presque par hasard, quitte la Saône et Loire pour le Pas de Calais et signe son premier contrat professionnel.

 

Stoppeur solide et dur au mal, Thadée dispute plus de 120 matchs avec le Racing Club de Lens, avant de rejoindre Le Havre, puis Sedan. C’est dans les Ardennes qu’il remporte son premier trophée. Avec son compère et ami Zacharie Noah (père de Yannick), il gagne la Coupe de France 1961. Les photos, jaunies, le montrent porter le trophée et le petit Yannick, tout juste âgé d’un an.

 

A l’automne 1961, Sedan et l’OL procèdent à un échange de joueurs : Roubaud signe dans les Ardennes, quand Polak et Hatchi s’engagent avec l’OL.

Thadée dispute son premier match sous la tunique lyonnaise le 11 novembre 1961. C’est le premier de ses 195 matchs officiels avec l’OL, le début d’une grande et magnifique aventure collective. Titulaire indiscutable, jamais blessé, il dispute la finale de la Coupe de France 1963, remporte celle de 1964 et atteint la demi-finale de la Coupe d’Europe. Lors du match retour, disputé à Lisbonne le 21 avril 1964, il est à l’origine du penalty obtenu très généreusement par les Portugais, alors que l’OL mène (1/0) et se dirige vers la finale. Plus de 50 ans après, Thadée l’affirmait vigoureusement : « je n’ai pas fait main dans la surface ».

 

A 35 ans, c’est à Lyon qu’il décide d’arrêter sa carrière et de se projeter sur le reste de sa vie. Il monte une auto-école, rue du Dauphiné dans le 3ème arrondissement. Mais c’est dans le sport que son nom va résonner à nouveau. Pratiquant assidu de tennis, il va multiplier les performances chez les seniors. D’abord imbattable dans la Ligue du Lyonnais, il remporte par la suite plusieurs titres de champions de France vétérans à Roland Garros.

 

Ses deux enfants, auxquels nous pensons aussi aujourd’hui, ont joué dans toutes les catégories du centre de formation de l’OL. Yves a été international chez les jeunes. Christian a disputé un match professionnel avec l’OL, en novembre 1984, face au Puy, lors de la 16ème journée de Division 2, avant de faire carrière à Gueugnon puis à Tours. Rares sont les familles dont père et fils ont porté le maillot de l’OL en match officiel.

 

Thadée Polak était un homme très discret. Il parlait peu mais bien. Jusqu’à l’an dernier, il fréquentait à chaque match la Tribune Officielle du Groupama Stadium, où il retrouvait avec plaisir ses copains de 1964. Convié pour la finale de la Coupe de France 2024 par l’OL, mais ne pouvant plus se déplacer, nous l’avions appelé longuement, depuis le bus, pour l’associer à ce bel événement.

Nous avons pu, au cours du week-end dernier, lui faire parvenir toute notre affection et la certitude que l’OL ne l’oubliera pas.  Promis, Thadée, notre ami, nous continuerons à affirmer qu’il n’y avait pas penalty à Lisbonne.

 

A son épouse Laure, à ses enfants, à ses coéquipiers et à toutes celles et tous ceux qui l’aimaient, l’Olympique Lyonnais adresse ses plus sincères condoléances.

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