Football Club Montceau Bourgogne – Christophe Forest : « Ils sont capables de le faire »

 

 

Il n’est pas druide, n’a pas de potion magique mais il a accepté le défi de succéder à Aurélien Ferrari qui a quitté le Football Club Montceau Bourgogne à l’issue de la rencontre contre Sochaux aux Alouettes et une cuisante défaite 6 à 1.

Dans l’urgence, pour ainsi, le club montcellien a très vite pris contact avec Christophe Forest. Sans trop hésité, lui qui a débuté chez les Reds en poussin au poste de gardien de but avant de monter d’un cran en défense, a dit « oui ». Oui pour maintenir son club de coeur en National 3 même si aujourd’hui l’équipe est en très mauvaise posture et occupe la 13e et avant-dernière place au classement.

« La situation n’est pas évidente et je n’ai pas de baguette magique » dit-il sans se voiler la face, installé derrière son bureau au siège du club.

Remercié en décembre dernier _ d’un commun accord _ après cinq ans et demi au Dijon FCO où il entraînait les filles en D1, Christophe Forest espérait bien souffler quelques mois avant de repenser football. Deux mois plus tard, le voici donc de retour chez lui à Montceau « avec des personnes que j’apprécie énormément et une présidente qui fait du bon boulot ».

Il reste douze matches au FCMB pour conserver sa place en National 3 sachant que les cinq derniers seront relégués en R1. La tâche n’est pas insurmontable « mais compliquée » admet-il. A bientôt 54 ans (en mars), il est de ceux qui vivent le football davantage avec authenticité qu’au « tableau noir où tu gagnes tout le temps ». Son approche est très singulière, « le football, c’est une question d’état d’esprit, se montrer solidaires et toujours positifs. Aux joueurs, je vais leur dire qu’ils sont capables de se maintenir, ils l’ont démontré contre Jura Dolois et à Gueugnon. Je veux une équipe qui se bat les uns pour les autres qui défend et attaque à onze. Ce sont eux qui sont sur le terrain ».

 

 

La mettre au fond, c’est une question de confiance

 

 

Déjà dimanche à Gevrey-Chambertin en coupe régionale, le nouveau coach va pouvoir évaluer son groupe, « me faire une idée sur des joueurs qui n’ont pas eu beaucoup de temps de jeu et faire souffler les autres, après il sera temps de penser au déplacement à Pontarlier, le leader (25 février) ».

Il est inutile de le conduire sur le chemin de l’inefficacité chronique dont souffre le FCMB devant le but adverse. Premier élément de réponse, « les joueurs se créent des occasions », ensuite, inscrire des buts, « c’est une question de confiance et de qualité. Ils doivent prendre conscience qu’ils ont les qualités et pourront ainsi jouer libérés ».

L’ex-pensionnaire de D2 à Dijon avant de revenir à Montceau à sa descente en 3e division de l’époque, a toujours cette passion de jouer. S’il pouvait, il rechausserait les crampons. Alors cette envie, ce besoin de se surpasser, il compte bien les transmettre aux joueurs. « Ma priorité, ce sont eux, je veux les mettre dans les meilleures conditions ».

Au FCMB, on s’apprête à disputer un nouveau championnat en quelque sorte, ça passe ou ça casse.

Bulle, son surnom ici à Montceau qui lui vient de son père alors gardien de but de l’Entente Montceau-Blanzy, ne va rien révolutionner, « on m’a donné l’équipe pour la maintenir et avancer match après match ».

Pour les miracles, même à Lourdes, ils n’arrivent pas tous les jours.

 

Jean Bernard