Pour les miracles, il faudra frapper à une autre porte. Après une saison 2021/2022 compliquée, le nouveau coach du FCMB n’est pas du genre à promettre la lune. Aurélien Ferrari sait très bien que le club montcellien a cravaché dur pour se maintenir en Nationale 3. Il est venu en toute connaissance de cause et partage la même philosophie de la présidente, Nicole Pietka et du directeur sportif, Lionel Large. « Mon ambition est de fédérer un groupe, de constituer un noyau, de faire évoluer les joueurs pour leur permettre d’accéder au niveau supérieur », déclare le jeune entraîneur de 36 ans dont c’est le premier poste en nationale 3.
Novice peut-être, mais Aurélien Ferrari a foulé depuis sa tendre enfance les terrains engazonnés en particulier ceux de l’AS Nancy Loraine. « J’ai fait toutes mes classes dans ce club avant d’intégrer le centre de formation ». Très vite cependant, lui qui jouait attaquant/milieu offensif, s’est aperçu qu’il ne pourra jamais côtoyer les pros, « alors je me suis dirigé vers le rôle d’éducateur »..
Il rejoint donc Epinal où il va rester dix années (2009 – 2019), prendre en charge les U13, U19 avant d’assurer la direction sportive du club les trois dernières années. Epinal a évolué en N 1 puis en N 2. Indépendamment du covid, l’envie de changer d’air l’a conduit au poste de conseiller technique régional du Grand Est pendant deux saisons.
Bâtir une équipe à son image
Mais le football, il le conçoit au bord du terrain avec des joueurs sous sa coupe. « J’ai toujours eu envie d’un projet en club » dit-il. « J’ai été en contact avec Mathieu Blanchard, le préparateur physique du FCMB » et début juillet, il posait ses valises du côté des Alouettes. Déjà le nouvel effectif du FCMB avait été reconstitué, j’ai pu apporter quelques touches. J’espère encore les venues d’un gardien et au moins un défenseur ».
Aurélien Ferrari ne veut pas aller plus vite que la musique. Son équipe surtout avec douze nouvelles têtes, il veut en faire une équipe « qui me ressemble » avance-t-il. Des joueurs courageux et travailleurs, prêts au sacrifice. Car « nous repartons quasiment de zéro, je vais demander aux joueurs d’êtres de vrais compétiteurs ».
La saison qui arrive s’annonce sans doute difficile. Certes des éléments ont connu le niveau de nationale 3 quand la plupart sont issus du régional. Alors « nous devons retrouver de la sérénité et avoir un état d’esprit irréprochable » espère-t-il. « Nous devons jouer ensemble et de façon réfléchie, être acteurs de notre jeu et très efficaces dans la transition ».
Le FCMB se prépare donc pour son match d’ouverture, samedi 27 août à Besançon et enchaîner le 3 septembre aux Alouettes avec la venue du FC Gueugnon, le derby. Même pas peur. Aurélien Ferrari connaît le passé des deux clubs, « ce match, nous devons le prendre comme une opportunité face à des Gueugnonnais avides d’accession ». La pression est déjà sur les épaules du FCG.
La pression, Aurélien Ferrari l’évacue à sa manière, il s’évade dans la nature. C’est un adepte de la randonnée et du trail. « Je me vide l’esprit » et trouve le réconfort auprès de sa compagne et de son petit garçon avant l’arrivée du deuxième enfant prévu en novembre prochain. Car « la famille, c’est très important » comme celle du FCMB.
Jean Bernard