Alors que le FC Montceau vivra, samedi soir aux Alouettes, une page importante de ce début de saison avec le 7e tour de la Coupe de France contre L’Étrat (R2), l’espoir d’une qualification anime déjà les esprits. L’objectif est de se frotter à Montpellier (L2), à condition que ce dernier élimine Agde (N3). Pendant que les joueurs préparent ce rendez-vous, les pages de l’histoire du club, elles, sont pour beaucoup enfouies… voire oubliées.
Un homme pourtant garde tout en mémoire, dans les entrailles de son ordinateur ou dans des classeurs rangés dans sa cave.
Bruno Guegniau, secrétaire du FCMB, est aussi, comme il aime le dire, un « homme à tout faire, multitâches », dit il le nez collé devant son écran. Il est la mémoire du club. Méticuleusement depuis l’ année 1949, il a tout compilé, tout enregistré, tout sauvegardé depuis une dizaine d’années. « Un jour, quelqu’un m’a posé une question sur le FCMB. J’ai cherché, fouiné un peu partout… et j’y ai pris goût », confie-t-il.
Depuis, il manie bien mieux la souris que le ballon rond. « J’ai été un piètre joueur quand j’étais jeune, à Toulon-sur-Arroux. Je jouais latéral droit ou gauche ». De retour du service militaire _ ça ne date pas d’hier ! _ en 1982, il s’éprend du FC Montceau, sur les conseils avisés de Lionel Large. Déjà lui !
Une question pour le coincer, peut-être ?
Justement, combien de matches Lionel Large a-t-il dirigé en tant qu’entraîneur du FCMB ? Un clic, puis un autre et Bruno répond : « 571 matches ». Il précise même : « 504 avec Yannick Chandioux et 57 seul, sans compter cette saison ».
Lionel Large sera précisément sur le banc samedi soir pour la venue de L’Étrat (banlieue stéphanoise), à l’occasion du 7e tour de la Coupe de France. Une étape que le FCMB n’avait plus atteinte depuis 2018. Le dernier coup d’éclat _ ou presque _ aux Alouettes remonte à cette année-là, Montceau (N3) avait été éliminé par Lyon La Duchère (N) sur le score de 4 à 1.
En 2016, c’est Metz (L2) qui avait mis fin à l’aventure montcellienne au même stade, sur le score de 3 à 1, alors que le FCM évoluait en CFA. Deux ans plus tôt, en 2014, Montceau avait également chuté face à Nancy (L2), battu 3 à 0.
Passer le 7e tour n’est donc pas une mince affaire pour le FCMB. Et lorsqu’il y est parvenu, le club a souvent buté juste après : défaite 3 à 0 contre Belfort (N2) en 2020, ou encore 1 à 0 contre Troyes (L1) en 2013, aux Alouettes.
« Sans compter les matches de cette saison, le FC Montceau a disputé 271 en Coupe de France », avance Bruno. Il a même celui du 30 octobre 1949 quand Montceau, au 3e tour, a été éliminé par le Cercle Dijon.
Donc, au prochain tour, si le FCMB écarte L’Étrat, il pourrait retrouver Montpellier. Un club qui évoque de vieux souvenirs, un 32e de finale disputé à Dijon, le 25 février 1989 (à l’époque, les rencontres se jouaient sur terrain neutre). « Montceau avait perdu 3-2 après prolongations. On menait 2 à 0 après un quart d’heure de jeu et l’équipe était dirigée par Guy Stephan », se remémore-t-il.
Bruno Guegniau est un passionné de football. Jeune ado, il a été submergé par la marée verte et est resté supporter de l’AS Saint-Etienne. « Toute la France était verte ! » intervient il. Bonne excuse !
Aux Alouettes, les jours de match, il se poste derrière la ligne de but adverse, appareil photo en main. Clic-clac, c’est dans la boîte.
Bruno Guegniau sait pratiquement tout faire au FCMB. Il est un homme précieux parmi la soixantaine de bénévoles dont le cœur bat aux couleurs du club. Il aimerait simplement pouvoir ajouter bientôt, dans ses fichiers : Montceau qualifié pour le 8e tour et même préparer un gâteau spécial. Il a été pâtissier.
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J.B.
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