Sans la défaite concédée samedi après-midi face aux Alouettes, on aurait pu écrire que le gardien montcellien, Kenny Philippe, les avait littéralement écœurés. Il aurait pu être le héros de ce 8e tour de Coupe de France tant, sur sa ligne, il paraissait _ presque _ infranchissable.
Pendant quatre-vingt-dix minutes, Kenny Philippe a sorti le grand jeu. Face aux assauts répétés des attaquants montpelliérains, il a enchaîné les parades, parfois surnaturelles, toujours décisives.
« Nous savions que nous avions un grand gardien, par le talent », a confirmé Nicolas Flèche, coprésident du FCMB, à l’issue de la rencontre. « J’ai été au niveau d’un match comme aujourd’hui », souligne simplement l’intéressé, sans fanfaronner.
Le joueur, originaire de La Réunion, attendait son heure depuis son arrivée à Montceau-les-Mines. Et samedi, cette heure a sonné.
« On a vu Kenny, tout simplement », glisse-t-il avec modestie, « celui que tout le monde attend. J’ai montré que je pouvais sortir des parades… mais c’est mon rôle, je suis gardien de but ».
À la sortie du stade, un nom revenait sur toutes les lèvres, le sien. « Ils ont un sacré gardien à Montceau », « il ne va pas rester longtemps au FCMB, celui-là… «
C’est une évidence, malgré l’issue du match, Kenny Philippe a marqué les esprits, peut-être même le cœur du public.
Malgré la défaite 2-0, celui qui joue des deux pieds et écrit des deux mains préférait retenir autre chose : la fierté. Celle d’un groupe solidaire, combatif, qui n’a jamais baissé les bras.
« Je ne suis pas déçu, au contraire. Je suis fier de notre match, et du mien aussi. L’aventure en Coupe de France est terminée. Maintenant, place au championnat, où il reste, là encore, de belles pages à écrire ».
J.B.
