Festival Les Rugissantes – Alerte rouge : girafes en liberté au Creusot !

Il fallait bien s’y attendre : avec le dérèglement climatique, les animaux exotiques n’en font désormais qu’à leur tête ou plutôt à leur cou. Voilà que des girafes rouges apparaissent aux fenêtres des Creusotins, comme si la savane avait pris un aller simple pour la Saône-et-Loire.

Fini le temps des taupes dans les potagers et des hérissons sous les haies, place aux girafes perchées aux balcons, contemplant la ville d’un œil doux et curieux. Il serait peut-être temps de revisiter nos vieux dictons. Adieu « Noël au balcon, Pâques au tison », et bonjour « Plus l’été flambe, plus la girafe gambade »… ou quelque chose d’approchant.

Samedi soir, du côté du château de la Verrerie, la stupeur a été totale. Cinq girafes, oui, cinq, parées d’élégantes robes rouge cramoisi, sont apparues comme dans un rêve éveillé. Aux ordres d’un dompteur manifestement ensorcelé par la voix d’une diva à l’allure de Maria Callas, elles se sont échappées de la cour du château pour se faufiler dans les rues, gracieuses et impassibles.

Le public ? Bouche bée, yeux écarquillés. Des centaines, peut-être des milliers, ont suivi cette procession onirique, entre poésie et mystère, entre rêve éveillé et fièvre estivale.

La deuxième soirée du festival Les Rugissantes a embrasé la ville d’un rouge pourpre, éclatant et magique. À la nuit tombée, la girafe, longiligne et majestueuse, a conquis son trône imaginaire. Elle n’a peut-être pas le bras long, mais son cou suffit pour régner en reine absolue sur ce royaume éphémère de poésie.

J.B.

Cette déambulation est le fruit _ rouge_ de la compagnie Off de Philippe Freslon.

Les Rugissantes se poursuivent encore ce dimanche _ dernière journée _ à partir de 14h.

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