Les artères ont pris un sacré coup de jeune dimanche en clôture du festival Chamboultou avec le dernier concert de la journée. D’ailleurs la plupart du public ne s’est déplacé que pour Ludwig von 88, le mythique groupe de punk rock français. Quel bond en arrière. « J’ai rajeuni de 35 ans » balance avec satisfaction un festivalier. Devant la scène comme bien d’autres, il a pris un électrochoc. « On verra demain (lundi) matin si le corps a bien encaissé », dit-il en rigolant.
Parce que, assister au concert de Ludwig von 88, c’est du sport. On s’éclate, on se bouscule, on se laisse porter par la foule. « C’est con, mais ça fait du bien » admet un autre festivalier.
Dimanche soir, on a perdu la notion du temps. Quarante ans que le groupe s’est formé, s’est séparé, est revenu et, logiquement, mettra un terme à sa longévité à la fin de l’année. C’est leur dernière tournée et Blanzy, le festival Chamboultou, le public ont été témoins de cette fin annoncée.
Chez les Ludwig von 88, c’est thrash et loufoque à la fois, un décor bien kitch sur scène, des costumes théâtralisés, le groupe affiche toute la panoplie pour plaire.
LV88 a marqué de son empreinte le festival Chamboultou. C’est oublier qu’avant, sur scène, dans des styles totalement différents, se sont présentés Alex Toucourt juste après la sieste et à l’heure du tea time avant de céder sa place à Les Hurlements d’Léo, le parfait trait d’union avec Ludwig.
HDL a pour signification Les Hurlements d’Léo. Enfin, pas pour tout le monde. « J’ai cru que c’était Les Houillères de Luzy » s’amuse un gars de là-bas. « Mon père était mineur, c’est pour ça ». Bon, ça passe pour cette fois !
Ce fut une dernière journée panachée avec plus de bière que de limonade et de la musique qui donne juste envie de s’échapper. Attention, c’est contagieux mais recommandé.
Jean Bernard
Une programmation au top !
Une organisation d’enfer !!
Vivement l’année prochaine !!!