Communiqué d’Isabelle Louis (PS) et Martine Boguet (PC) concernant la fermeture du magasin Géant Casino de Montceau-les-Mines.
Vingt jours après la fermeture du magasin Géant Casino de Montceau-les-Mines nous souhaitons rétablir certaines vérités quand des propos nous reviennent pour laisser croire que les 57 employés qui vont se retrouver au chômage partiraient avec des conditions de licenciement très favorables.
Ces propos erronés sont dangereux car vecteurs de discorde sociale et de fracture du tissu humain de notre ville. Ils appellent à ce que la réalité soit énoncée précisément.
Ce sont bien 57 employés qui ont espéré pendant des mois que leur magasin trouverait acquéreur mais le 30 septembre leur sort était scellé, la procédure de licenciement économique était engagée.
Parmi eux, une majorité de femmes, beaucoup de parents isolés ou de personnes vivant seules. Et de surcroît nombre d’entre eux ne bénéficiaient que de contrats à temps partiel.
Ils recevront leur courrier de licenciement d’ici la fin de l’année et ils entreront ensuite dans un plan de reconversion, une procédure de reclassement de 5 à 8 mois sous la forme d’un congé reclassement mais avec un salaire très réduit comparativement au salaire de départ.
Ceux qui le souhaiteront pourront obtenir des formations financées selon deux modes : une enveloppe allouée par le groupe Géant Casino et le Compte formation de chaque salarié en cas de dépassement de l’enveloppe.
Mais tous ne pourront pas envisager une telle mobilité professionnelle après toute une carrière passée dans « leur » magasin. Il est important de rappeler que la majorité des employés ont plus de 50 ans et qu’il ne sera pas simple pour eux d’imaginer partir de leur lieu de vie, quitter la famille, les amis et les habitudes de toute une vie au service de Casino. C’est bien là le premier grief subi.
Rappelons qu’en 1972, ce n’était pas moins de 150 personnes qui travaillaient à Mammouth. C’est pour « leur » magasin qu’ils ont tout accepté, pour faire face à l’adversité du libéralisme galopant. Ce qu’ils ont accepté, ils l’ont fait pour éviter la perspective toujours redoutée du licenciement.
Dans ce magasin, ils reconnaissent qu’il y a toujours eu un esprit de famille, tant entre les employés qu’avec la clientèle, c’était la règle de la parole qu’on échange, du mot de sympathie entre collègues et pour le client devenu ami. Alors c’est un grand sentiment de déception pour toutes celles et ceux qui se sont autant investis, qui ont toujours accepté de faire des heures et qui n’ont pas eu le retour de leurs efforts et de leurs concessions.
Aujourd’hui il ne leur reste plus qu’à retrouver le chemin de la formation, le chemin d’un métier qu’ils ne connaissent pas encore, le chemin d’une entreprise où ils seront nouvellement arrivés, le chemin du changement, diront ceux qui voudront leur faire avaler la pilule, le chemin du renoncement pour ceux qui se trouvent sur le pas de la porte de « leur » magasin.
Si notre territoire communautaire est entré en résilience alors c’est le moment de témoigner à ces femmes et à ces hommes qui seront bientôt licenciés qu’il ne tient qu’aux entreprises qui recrutent de faire un pas pour aller vers eux.
Car pour reprendre les paroles de l’une d’entre eux : « Personne ne part avec la poule aux œufs d’or »Nous souhaitons simplement qu’ils puissent continuer sereinement leur vie professionnelle et leur vie familiale aux côtés des habitants de Montceau et des communes voisines et qu’à défaut d’or leur panier soit rempli de tous nos espoirs collectifs pour eux.
Isabelle Louis pour le PS et Martine Boguet pour le PC
Un peu étonnée ! Ils ne bénéficient pas du contrat de sécurisation professionnelle ? Normalement, s’ils sont bien représentés, les CDI avec ancienneté doivent être indemnisés (c’est le cas de la plupart)
Sont ils bien représentés ?