Femmes solidaires – Entretenir la mémoire, c’est aussi l’actualiser

Communiqué de Femmes Solidaires 71.

 

80 ans après la libération,

où en est l’esprit de résistance ?

 

Il y a 80 ans, l’Europe découvrait l’horreur du système concentrationnaire et de la solution finale. Encore aujourd’hui, la blessure est immense, le deuil inachevé.
Dés l’armistice de 1940 et les premières heures de l’Occupation nazie, des femmes vont entrer dans la clandestinité, en résistance et se structurer. Des comités féminins de la résistance se multiplient à travers la France. Ces comités vont se rassembler au sein de ce qui va devenir l’Union des Femmes Françaises (UFF) dont la direction, pour la Zone nord, sera assurée jusqu’à son arrestation en février 1942 par Danielle Casanova. Liaisons, filières d’évasions, hébergement clandestins, ravitaillements, publication de
journaux clandestins, organisation de manifestations, ces femmes risquent leur vie pour une France libre.
Certaines paieront le prix fort, arrêtées, déportées, notamment dans le Convoi des 31000 où 232 femmes furent déportées et où seulement 49 rentreront au printemps 1945.
A la mi-juin 1944, quand se généralise l’insurrection nationale suite aux différents débarquements, les Femmes vont prendre une part importante dans les combats. Au début 1944, les comités féminins clandestins avaient été sollicités de passer 10 à 20% de leurs cadres aux FTP.
A la libération, le 16 février 1945 parait au Journal Officiel la déclaration en préfecture de l’association Union des Femmes Française (aujourd’hui Femmes solidaires), concrétisant l’évolution et le développement de l’UFF depuis la sortie de la clandestinité. Son objet est alors : la défense de la famille d’un point de vue matériel, moral et intellectuel, le sort des enfants mais aussi la défense des droits des femmes sur le plan politique, civique et social. Et le 17 juin 1945, s’ouvre à la Mutualité à Paris le 1er congrès national de l’UFF, placé sous la triple présidence de Danielle Casanova, Berty Albrecht et
Suzanne Buisson, toutes trois martyres de la Resistance.
L’Union des Femmes Françaises est née dans la clandestinité, c’est l’image de la Résistance féminine.
Les femmes s’engagent dans la Résistance et participent à des publications clandestines : tracts, Elles sont souvent agents de liaison entre résistance civile et militaire, et transportent même des explosifs.
Un grand nombre de femmes ont également fait partie de l’« armée des ombres » et joué un rôle non négligeable dans la lutte contre l’ennemi nazi.
La Résistance a été une étape importante dans l’évolution de la condition féminine.
Chaque année, pour ne rien oublier, une délégation de Femmes Solidaires participe à la cérémonie officielle de la libération du camp de femmes de Ravensbrück dans l’enceinte même du camp, ouvert en 1939 par les nazis.
Femmes Solidaires, anciennement Union des Femmes Françaises (UFF), est une association loi de 1901, féministe française. L’UFF est créée par un congrès en 1944. Les comités se structurent progressivement au niveau local, puis régional et interrégional.
Le mouvement œuvre pour la défense et l’avancée des droits des femmes, la parité femme-homme, le mouvement libéral et la solidarité internationale.
C’est un mouvement Féministe, Laïque, d’Education populaire.
Femmes Solidaires s’engage pour faire reculer toutes formes de discriminations et développer une éducation non sexiste et non violente.
Elle informe, sensibilise sur les droits des femmes afin de contribuer à l’évolution des mentalités vers une société libérée des rapports de domination. L’association défend les valeurs fondamentales de laïcité, de mixité, d’égalité pour les droits des femmes, de paix et de liberté.
Forte d’un réseau de 190 associations locales réparties sur toute la France et dans les Dom-Tom, l’association s’adresse à toutes les femmes qui veulent défendre leurs droits et leur liberté en leur permettant de devenir actrices et d’oser une parole à l’occasion d’actions locales, des rencontres, des sorties culturelles….
Les Femmes Solidaires sont les héritières directes de l’Union des Femmes Françaises.
Entretenir la mémoire, c’est aussi l’actualiser.

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