Fait de société – La violence, les sept leçons par Marc Crépon

Aux sept péchés capitaux, l’orgueil, l’avarice, la luxure, l’envie, la gourmandise, la colère et la paresse, un huitième est peut-être entrain de supplanter tous les autres, la violence. Mais est-ce réellement un péché car encore « faut-il savoir la désigner » déclare le philosophe Marc Crépon, né à Decize et présent en fin de semaine au Creusot, à la librairie Les Carnets de Phileas pour une séance de dédicaces de son dernier ouvrage « Sept leçons sur la violence » et participer ensuite à une conférence au Petit Théâtre du château de la Verrerie.

La violence, aujourd’hui, elle envahit les écrans de télé et les sites d’info à longueur de journée, pas un jour sans agitation médiatique. D’ailleurs, 88% des Français voit une société plus violente. « Nous nous rendons compte du grand désarroi de nos concitoyens devant leur télé » notre précisément le philosophe.

C’est au congrès France Urbaine à Angers que David Marti, maire du Creusot et président de la CUCM a rencontré Marc Crépon et, de suite, ils ont partagé le même avis sur la violence. « Nous sommes en phase » précise David Marti.

« A force de voir la violence partout, nous ne savons plus nous opposer à elle » traduit l’auteur du livre. Un livre, « Sept leçons sur la violence » qui doit donner « la force de dire non, du refus, un refus actif, avoir cette conviction pour une non violence ».

Son ouvrage comporte cinq leçons pour analyser cette violence, savoir ce qu’elle fait au corps et à l’esprit », dit-il pour « connaître les effets de la violence ».

C’est quoi justement la violence aujourd’hui ? Ce sont notamment les violences conjugales, l’inceste « car c’est un viol » mentionne Marc Crépon. « Avant, on ne pouvait pas les mesurer mais quand on le dit, on change le regard de la société ».

C’est tout l’intérêt du regard d’un philosophe pour aborder justement ces questions délicates d’une violence qui vont du politique à l’intime.

 

J.B.

 

« Sept leçons sur la violence » de Marc Crépon, publié chez Odile Jacob.

 

 

Un commentaire :

  1. VERMOREL avocat et criminologue

    La violence est malheureusement ancrée dans le moi de lhomo sapiens
    Depuis la nuit des temps déjà chez les Pre humains
    Le sur moi parfois fragile ne suffit pas à l’endiguer
    C’est un phénomène psycho génétique
    Un déterminisme en quelque sorte
    Déplus tous les violents sont des dépressifs voir à ce sujet les travaux de claude ballier
    Touts les sociétés sont marquées par la violence et le crime tel que le postule durkeim
    Rendre les gens heureux plus heureux et les renvoyer à une image plus positive d’eux même peut contribuer à réduire la violence
    Belle initiative que d’avoir invité ce philosophe
    La criminologie nécessite l’intervention de multiples matières

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