L’ancienne poterie Chèze est toujours debout, plantée le long du canal du Centre à Palinges. Elle date de 1870 avant de fermer ses portes à 1962.
Ici, dans ce lieu riche d’histoire _ tout est encore dans son jus _ la poterie a connu ses heures de gloire et le crapaud, ancêtre de la bouillotte, a fini oublié entassé dans l’usine avant que les héritiers et notamment Jean-Marc Deschamps, imaginent lui donner une seconde vie.
Que faire de ces crapauds ? Les transformer en oeuvre d’art. Une première exposition s’est tenue il y a tout juste un an dans un bâtiment annexe à la poterie. Les premiers visiteurs n’en crurent pas leurs yeux de voir une Crapona Lisa, l’une des pièces maîtresses de la craposition.
Un an plus tard, les crapophiles sont de retour avec de nouveaux détournements et des crapauds qui méritent le coup d’oeil. Les crapauds ont fait des petits, ils sont plus de 35 qui ont rejoint les premiers nés. « Au total, nous proposons au public plus d’une centaine de crapauds » précise un carpophile averti.
Sans dévoiler toutes les surprises, vous découvrirez, entre autres, le Crapocalyspe Now avec la musique de Wagner qui va bien avec (Wagner, le compositeur pas le groupe Wagner qui est intervenu en Ukraine) ou encore le Guillaume Crapollinaire.
Est exposé aussi, la Crapo’ccinelle, née l’an dernier de l’imagination d’une visiteuse qui a laissé libre cours à son âme créatrice.
Hélas, les crapophiles n’ont pas l’intention de vendre leurs oeuvres. « Notre but est de s’amuser » rappelle Jean-Marc Deschamps. Toutefois, les crapauds commencent à se sentir à l’étroit. Il imagine un jour exposer dans des lieux en rapport avec la poterie comme éventuellement la Briqueterie à Ciry-le-Noble et pourquoi pas, à la villa Perrusson à Ecuisses. « Ce serait génial » admet il.
Pour l’heure, la craposition est ouverte au public jusqu’au 27 août au 22 rue de la Poterie à Palinges.
Alors venez profiter du crapospectacle !
J.B.
