
Rassemblement en juin 2025 devant l’Embarcadère à Montceau-les-Mines.
(NDLR) : petit rappel historique depuis François Mitterrand
La reconnaissance de l’État de Palestine par la France a toujours été une question diplomatique complexe dans laquelle François Mitterrand, président de la République française de 1981 à 1995, a joué un rôle important dans le développement de la politique française à l’égard de la Palestine, sans aller jusqu’à une reconnaissance officielle de l’État palestinien.
1. Position de François Mitterrand sur la question palestinienne
Mitterrand a été le premier président français à accorder une visibilité politique importante à la question palestinienne, et notamment à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) dirigée par Yasser Arafat à l’époque.
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1982 – Discours historique à la Knesset (Israël) :
Lors de sa visite officielle en Israël en mars 1982, Mitterrand prononce un discours à la Knesset dans lequel il affirme le droit à l’existence et à la sécurité de l’État d’Israël, mais aussi le droit des Palestiniens à disposer d’un État. C’est la première fois qu’un chef d’État occidental formule aussi clairement ces deux positions conjointes dans une enceinte israélienne. -
Relations avec Yasser Arafat :
Mitterrand entretient une relation de dialogue avec Yasser Arafat. Il le reçoit officiellement à Paris en 1989, à un moment où l’OLP commence à adopter une ligne plus modérée (reconnaissance d’Israël, rejet du terrorisme). Cela marque une reconnaissance politique, sinon diplomatique, de l’OLP.
2. Reconnaissance de l’État de Palestine
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La France n’a pas officiellement reconnu l’État de Palestine sous Mitterrand.
La position française à l’époque était de soutenir le droit des Palestiniens à l’autodétermination et la création d’un État palestinien viable et souverain, dans le cadre d’un accord de paix avec Israël. Mais Paris ne reconnaissait pas unilatéralement l’État palestinien proclamé par l’OLP à Alger en novembre 1988. -
Soutien à une solution à deux États :
La politique de Mitterrand repose sur le soutien à une solution à deux États : Israël et la Palestine vivant côte à côte, dans la paix et la sécurité. Cette position s’inscrit dans la ligne diplomatique française traditionnelle, axée sur le droit international et les résolutions de l’ONU.
3. Héritage et continuité
La position de Mitterrand a marqué un tournant : elle a ouvert la voie à une politique française plus équilibrée entre les intérêts israéliens et les droits palestiniens. Ses successeurs (notamment Jacques Chirac) poursuivront dans cette voie, en renforçant les liens avec l’Autorité palestinienne tout en maintenant des relations solides avec Israël.


