150 g de poulet, 120 g de riz, une banane et trois dattes. A ce régime-là, l’entreprise « Comme j’aime » le repas minceur à domicile devra se serrer la ceinture. Rassurez-vous, Julien Stock n’est pas le nouveau conseiller diététique de la marque qui inonde les écrans télés, il se prépare à disputer le championnat du monde de body building naturel handicapé qui se tiendra le 3 novembre prochain à Pérouse en Italie, à 180 km de Rome.
« Depuis mon titre de champion d’Europe en juillet dernier, j’ai même pris deux kilos et pourtant, je suis plus sec. J’ai construit du muscle et surtout pas de gras » raconte la Valloirien au milieu de ses machines installées dans son sous-sol, là où chaque jour, il s’entraîne, « même si je fréquente toujours la salle Bodyform à Montceau-les-Mines ».
Julien Stock est devenu un esthète du corps avec des muscles saillants qui l’ont conduit sur la plus haute marche au championnat de France en mai 2023 et au titre européen de culturisme à Salamanque en Espagne. Cette fois-ci, il compte bien gravie une marche supplémentaire et atteindre le toit du monde à Pérouse.
Il est prêt. « Je suis remonté à bloc, je vais tout donner, je suis conditionné comme jamais » avoue-t-il. Dimanche, il a répété ses gammes, son posing en visio, devant un pro du culturisme, Jimmy Hoarau. Mais avant de s’envoler pour l’Italie accompagné de son fils, Julien Stock va se mettre en condition en participant dimanche 29 octobre à Colombes à un gala international de body building à l’invitation de l’organisateur, Joël Gata qui l’avait repéré au championnat de France.
Une pizza et un tiramisu.
Quand même !
Lui qui a fait de son handicap une force, poursuit donc son ascension et quand bien même se met il à la diète _ zéro glucide pendant trois jours en buvant de l’eau salée avant de s’en priver dès la fin de semaine _ , il est bien conscient que « pour se faire du bien, il faut souffrir » car notre champion d’Europe croit en son étoile. Dans le milieu du handicap, il se fait un nom. Même son fournisseur lui a envoyé une prothèse à aspiration, « j’ai l’impression d’être dans un chausson » dit-il encore émerveillé.
Lui qui était aussi à la recherche d’un emploi, a trouvé. « Je suis éducateur au Prado à Montceau-les-Mines ». Vingt heures par semaine qui lui laisse le temps de s’entraîner et aussi réunir suffisamment de partenaires pour couvrir ses frais pour se rendre et loger à Pérouse. « Je prends un vol jusqu’à Rome puis une voiture de location et j’ai loué un Airbnb ».
Aujourd’hui, Julien Stock a pris de l’assurance. « Mon posing reste le même qu’auparavant mais j’ai gagné en élégance et aisance » précise-t-il. Plus la compétition approche, plus il rentre dans sa bulle. « J’aime être seul à pousser de la fonte dans mon sous-sol avec le bonnet sur la tête ». A la Rocky.
Le 4 novembre au soir, juste après l’épreuve, il s’est promis une chose, « avec mon fils, nous irons déguster une pizza et un tiramisu ». C’est énorme !
Jean Bernard