Si chacun rencontre bien des désagréments en cette période de confinement, la vie continue, ses contraintes avec. Restez chez vous est le mot d’ordre pour éviter au maximum la propagation du virus.
La vie ne s’arrête pas, la mort non plus. Chaque jour ou presque, des obsèques sont célébrées dans le Bassin minier avec l’interdiction de rassemblement. « Les familles vont grogner » indique Sylvie Brelau des pompes funèbres éponymes. « C’est un problème mais nous devons nous conformer aux décisions du gouvernement. Nous n’avons pas le choix ».
Perdre un être cher est déjà une difficile épreuve mais ne pas pourvoir lui rendre hommage, entouré de toute sa famille et des proches, « est encore plus terrible », peine à dire Sylvie Brelau.
Des changements qui remontent à jeudi dernier et chaque jour les consignes évoluent. Au crématorium au Creusot, seul l’époux ou l’épouse, les très proches du défunt, assistaient à la cérémonie. Désormais, seul l’opérateur funéraire est autorisé.
Dans son message, Monseigneur Benoit Rivière, évêque d’Autun, mentionnait : Nous devons absolument modifier radicalement, vous le savez, de nombreux comportements afin d’éviter la propagation du virus, je n’insiste pas sur ces nouvelles mesures et contraintes sanitaires ».
A propos des messes et funérailles, l’évêque précisait : « Aucune messe dominicale, de semaine, de funérailles, avec une assemblée, de quelque taille que ce soit, ne doit être célébrée. Cependant, les funérailles peuvent y être célébrées sans eucharistie et avec un nombre de personnes inférieur à vingt ».
Programmer une célébration à l’église après l’épidémie
Le père Binon le concède, « plusieurs familles ont déjà fait un enterrement en emmenant directement le défunt au cimetière tandis qu’une célébration à l’église sera programmée après l’épidémie. Il reste malgré tout possible pour nous de célébrer les funérailles dans la plus stricte intimité. Je l’ai fait deux fois en début de semaine (à Saint-Vallier et Blanzy), avant le confinement il est vrai. Il y avait respectivement 7 et 8 personnes ».
Des décès en période confinement deviennent donc compliqués à gérer. Même au cimetière, le nombre de personnes est limité, pas plus d’une dizaine, famille et opérateur funéraire compris.
Même les formalités, autant que possible se font « par téléphone puis par mail » explique Sylvie Brelau, prête néanmoins à accueillir un représentant de la famille. « Mais ceux qui viendront maintenant, n’auront plus de moment pour accompagner le défunt. C’est encore plus dur ».
En cas de décès dû au coronavirus, « la mise en cercueil et la fermeture sont immédiates comme pour toute maladie contagieuse » ajoute encore Sylvie Brelau.
Même dans la peine, le combat contre le covid-19 est une priorité.
A quand l’avis de décès de coronavirus ?
Jean Bernard
D’après RTL qui est un Gro média est qui en relation avec les préfectures des différents départements il autorise exceptionnellement les rassemblements lors d’un décès… Donc qui croire ?