Economie – Du grisbi local pour remplacer l’euro

Et si nous arrêtions de payer en euro ? Cette question, Philippe Garnier se l’est posée et espère, avec l’aide d’un collectif, mettre en place une monnaie locale solidaire sur la communauté urbaine.

Le Krôcô à Nîmes, l’Abeille à Villeneuve-sur-Lot, Bou’Sol à Boulogne-sur-Mer et le Boulonais, Euroblochon dans le Val d’Arly, Sonnante dans les Hautes-Pyrénées… et bientôt la Chouette à Dijon.

Les exemples d’une monnaie locale ne manquent pas. « On en compte a peu près une quarantaine en France » précise Philippe Garnier, Polliacien à la retraite. « Vous savez, il n’y a que 2% de l’argent qui va dans l’économie réelle, le reste c’est du boursicotage » avance-t-il.

Une monnaie locale solidaire, c’est-à-dire permettre aux citoyens de reprendre leur argent en main et développer des projets solidaires. Donc on ne pourra pas utiliser cet argent partout. « Avec les petits producteurs du coin, notamment. Le client paie en monnaie locale, le producteur en fait de même avec ses fournisseurs. Il n’est pas question d’aller dans les grandes surfaces ». Voilà une manière de favoriser le petit commerce de proximité, les circuits courts et faire circuler la monnaie locale.

Sur un bassin de vie de 100 000 personnes, minimum

Dans l’immédiat, Philippe Garnier émet juste l’idée. « Pour mener ce projet à bien, il faut créer un collectif qui établira une charte. Le projet, dans un premier temps est de cibler la communauté urbaine Creusot Montceau. Il faut au moins 100 000 personnes pour faire circuler cette monnaie locale » explique-t-il. D’où l’appel du mercredi 9 octobre, salle Brésillon à Montceau-les-Mines à 20h. « Nous pouvons être cinquante comme je peux me retrouver seul » note-t-il. Pas de monnaie à rendre au moins.

Philippe Granier n’est pas militant écolo, ni même syndicaliste dans l’âme. « Je n’ai fait que du théâtre et du sport. C’est juste une prise de conscience tardive, je l’admets ».

Une monnaie locale sur la CUCM, ce n’est pas pour tout de suite. « Si le collectif existe, nous irons voir des exemples ». Qui fonctionnent ou d’autres qui ont cessé d’émettre  _ en connaître les raisons  _ , la Sardine à Concarneau ou la Bel’Monnaie sur Valence et Romans.

« Il y a plein de questions dont je n’ai pas les réponses. C’est pourquoi je veux créer un collectif ». Des billets, une application sur le téléphone, tout est envisageable.

Touchez au grisbi, un grisbi local, Max et Riton n’en reviendraient pas.

Jean Bernard

 

Un commentaire :

  1. Bien que pas trop stupide en général, je ne comprends pas l’intérêt d’un tel projet…

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