Marier la vie économique au patrimoine du territoire de la communauté urbaine Creusot Montceau, David Marti, président de la CUCM se plaît à le redire, « c’est du gagnant-gagnant » à l’occasion de la soirée des mécènes de l’écomusée qui s’est déroulée à la villa Perrusson à Ecuisses, le plus beau fleuron et ambassadeur que représente cette propriété datant moitié du XIXe siècle.
« Le mécénat a une signification sur un territoire riche économiquement et riche de son patrimoine. Des entreprises peuvent ainsi associer leur nom et bien entendu leur image à des projets culturels » a poursuivi David Marti devant Michelin, Le Crédit Agricole et Véolia, les trois premiers mécènes qui ont participé au projet d’aménagement des intérieurs de la villa Perrusson et même l’installation d’une borne-fontaine dans le jardin par Véolia.
De l’argent, c’est une évidence, il en faut pour restaurer, aménager, embellir. Si la villa Perrusson est le fer de lance du moment de l’écomusée, il ne faut pas oublier deux autres sites, la Briqueterie à Ciry-le-Noble, hélas fermée aux visiteurs à cause du risque d’effondrement, « les travaux sont colossaux, elle ne réouvrira pas » indiquait le président de la CUCM et le musée de l’Homme et de l’industrie au château de la Verrerie au Creusot qui va bénéficier d’un investissement pour revoir toute sa muséographie, sans oublier les 53 000 pièces à répertorier. « C’est un chantier sur des années » assurait-t-il. Voilà pourquoi la CUCM a besoin de mécènes. « Nous accompagnons aussi le Musée Ecole de Montceau et le Musée de la Mine de Blanzy », citait encore David Marti. Un sujet qui est loin de faire l’unanimité dans le Bassin minier.
Véolia : « Ce partenariat a du sens pour notre groupe qui est né en 1853, nous qui sommes ancrés dans le territoire ». Véolia est notamment mécène du Louvre-Lens.
Crédit Agricole : « Le CA est l’un des premiers mécènes de France. Je vais être l’ambassadeur des entreprises, allez-y, engagez-vous. Etre mécène, c’est une joie ».
Michelin : « Perrusson est un événement important pour Michelin Blanzy, pour nos salariés qui voient leur entreprise contribuer à la rénovation d’un patrimoine local ».
Présente aussi, la scierie Sirop, prête à fournir du bois de chêne pour réaliser des aménagements.
Ce soir-là, à la villa, on pouvait aisément imaginer une réception du temps de la famille Perrusson-Desfontaines, ces industriels de la céramique installés le long du canal du centre. « Mesdames et messieurs, je vous prie de bien vouloir passer au salon pour un concert avec la harpiste et soprano, Elen Hervochon », dans la pure tradition du XIXe siècle.
Un moment intime qui a émerveillé l’auditoire et l’a même envoûté tant la harpe sous les doigts d’Elen Hervochon a permis à l’esprit de s’échapper dans la nuit des temps.
J.B.
