La conférence de François GEMENNE suivie des travaux de réalisation de la « fresque du climat » ont permis de révéler dans toute son ampleur la dimension multifactorielle et systémique du dérèglement climatique que nous vivons déjà.
La tâche est immense et nous n’avons plus le temps de tergiverser : il faut donc agir tous ensemble vers un objectif commun.
Nous sommes conscients qu’il est temps de changer de logiciel et de le faire urgemment. Les mesures « vertes » mises bout à bout ne font pas une politique environnementale à la hauteur des enjeux.
Les élus de Gauche 71 ont rappelé à de nombreuses reprises la nécessité de disposer d’un état des lieux de l’empreinte carbone du Département. Or, la Majorité départementale a toujours refusé de s’engager dans un PCAET (Plan Climat-Air-Energie Territorial) comme nous vous l’avons suggéré ces dernières années. Mme La Vice-présidente Catherine Amiot annonce la mise en place d’un bilan carbone. Rappelons qu’il s’agit d’une obligation légale depuis 2010, et que le dernier bilan publié date de 2013, donc rien depuis 10 ans ! Ce bilan est surtout un point essentiel dans l’élaboration d’une stratégie de notre collectivité.
Au même titre que les rapports évoquent une inscription budgétaire, nous demandons à ce que l’impact environnemental soit systématiquement questionné.
Des outils ont été mis en place tel que le budget vert de l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE), ou bien les 17
objectifs de développement durable des Nations Unies. Bien entendu, ils sont perfectibles, mais ils peuvent servir de base
à une démarche qui sans cesse s’affinera. D’ailleurs, de nombreuses collectivités locales ont déjà entamé la démarche, dont la Région Bourgogne-Franche-Comté.
Alors, pourquoi pas le Département de Saône-et-Loire ? Cela pourrait servir d’exemple aux collectivités du territoire qui ne
se sont pas encore lancées et permettrait de construire une démarche empirique nécessaire au regard des enjeux avancés.
L’attractivité d’un Département s’appuie aussi sur sa capacité à relever les défis, tout comme de celui de s’attaquer au
changement climatique est un challenge à mener.
Notre territoire et nos citoyens ne peuvent plus se contenter de demi-mesures. Une (r)évolution est plus que jamais nécessaire sur la question environnementale, le combat politique ne peut être qu’uni, avec l’objectif commun de construire un monde durable, supportable et résilient, en protégeant les plus fragiles.