Découverte – INKKEN Tattoo by Anaïs Ikken

 

Elle a passé son bac L (littéraire), fait une année de psycho pour finalement se retrouver surveillante, depuis huit ans, dans un collège à Chalon-sur-Saône.  Depuis le 5 mai dernier, Anaïs Ikken est tatoueuse à Blanzy au 11 rue Joseph Lambert, cette grande rue très passagère qui, peu à peu reprend vie avec de nouveaux commerces et des habitations rénovées.

Le parcours d’Anaïs Ikken est à première vue surprenant mais quand elle raconte que « depuis toute petite, je dessine », que son univers est celui du manga et de la pop culture, qu’elle a suivi des cours chez Corado Boust à l’Atelier, il n’est pas si étonnant de comprendre son évolution, d’autant plus qu’à force d’imaginer des dessins, « mes copains me demandaient des modèles pour les tatouages », explique-t-elle.

Dessins, modèles, tatouages, l’esprit vif et développé de la jeune femme a très vite imaginé la suite et conduit Anaïs à se former au métier de tatoueur. « J’ai d’abord commencé par la formation hygiène et salubrité obligatoire, avant de suivre l’apprentissage à distance » précise-t-elle. Elle apprend à faire un ombrage, un dégradé… grâce à la vidéo.

Originaire de Blanzy, elle tenait absolument à s’y installer parce que « le côté petite ville me plaît bien ». Trois mois après, Anaïs Ikken ne regrette rien. Et même si elle baigne dans son univers _ manga et pop culture pour rappel _ , elle aime évoluer dans le choix de ses clients car chaque tatouage est une histoire qui, justement, m’apporte une autre vision » raconte-t-elle.

 

 

Ink en anglais veut dire encre d’où INKKEN

 

 

Jusqu’à maintenant, son salon de tatouage ouvrait du jeudi au samedi, mais à partir du 4 septembre, libérée de ses contraintes au collège, il sera ouvert lundi, mardi, et du jeudi au samedi. « En somme je vais faire ma rentrée au salon le 4 septembre comme les élèves » sourit Anaïs.

Tatouer, elle sans doute ça dans la peau. Néanmoins, elle préfère tatouer que se faire tatouer. « Chaque tatouage est un défi, déjà c’est éternel et il faut s’adapter à la zone de peau sur laquelle je travaille. Toutes les peaux ne réagissent pas de la même façon. C’est un gros travail sur lequel je dois être très concentrée ».

Dans l’immédiat, la tatoueuse ne travaille que le noir et blanc. Pour les couleurs, avec le grain de sel de l’Europe, les pigments bleu et verts sont déjà interdits et il question aussi de ne pas autoriser le blanc et rouge. Toujours très compliqué dans l’Union Européenne.

A la base, Anaïs Ikken aurait aimé être dessinatrice de manga. Finalement, elle dessine sur la peau avec un pistolet à encre. L’encre justement, un mot qui apparaît dans le nom de son salon : INKKEN Tattoo parce que ink, en anglais, c’est l’encre. Et elle s’appelle Ikken.

 

Jean Bernard

 

 

 

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