Il existe pourtant une loi, votée en février 2020 par les députés français, à réduire l’enfouissement des déchets d’amiante avec une feuille de route au plus tard le 1er janvier 2022. Même l’Europe estime que l’élimination des déchets d’amiante dans les décharges « n’apparaîtrait pas comme le système le plus sûr pour empêcher définitivement la libération de fibres d’amiante dans l’environnement notamment dans l’air et l’eau des nappes phréatiques et qu’il serait donc largement préférable d’opter pour des installations d’inertage de l’amiante ».
Et pourtant un projet d’enfouissement de déchets amiantés dans la carrière à Mont-Saint-Vincent est sur le bureau de la DREAL (direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).
D’ici l’avis du service de l’Etat, deux associations l’une à Mont-Saint-Vincent (Préserver Mont Saint Vincent et ses alentours), l’autre à Collonges-en-Charollais (ACPEnvironnement) ont pris les choses en main pour dire « NON » à ce projet qualifiée pour beaucoup de « grotesque et inacceptable ».
C’est pourquoi, pour montrer toute leur détermination, les deux associations ont organisé ce samedi 12 juin 2021, une marche. Deux plus exactement, l’une partait de Mont-Saint-Vincent, l’autre de Collonges-en-Charollais avant de se rejoindre à l’arrière de la carrière. Ce donc près de 200 personnes ont marché à travers bois et sur le chemin du GR7.
Le maire de Mont-Saint-Vincent peut-il tout arrêter ?
A proximité de la carrière, Cathy Barboiron, présidente de l’association Préserver Mont Saint Vincent et ses alentours, a mis le maire de Mont-Saint-Vincent devant ses responsabilités. « C’est lui qui détient les clés, il est le seul qui peut arrêter le projet d’enfouissement, c’est Jean Girardon qui peut arrêter le contrat avec avec la société Rougeot. Qu’il prenne conscience qu’il a commis une erreur ». Un maire qui connaissait le projet mais n’a pas voulu l’ébruiter avant les élections municipales l’an dernier.
Sur le projet, la commune de Collonges-en-Charollais est contre, farouchement contre. Madame le maire, Josette Lagrange se révolte sur le fait « qu’au nom de l’argent, on est prêt à déposer de l’amiante ». Elle pousse même son raisonnement plus loin, « et pourquoi pas nos sacs poubelles ! »
Même Josiane Corneloup avec son écharpe de députée, poursuit dans ce schéma destructeur sur l’idée d’enfouir de l’amiante. « Il faut qu’on arrête ce genre de projet. Rendez vous compte, ce sont 5000 tonnes par an de déchets amiantés. Oui, les risques de contamination existent. Je m’insurge contre ce projet ». Josiane Corneloup se sent même très impliquée, « mes grands-parents sont originaires de Mont-Saint-Vincent ». Elle a d’ailleurs adressé un courrier à Barbara Pomili, ministre de la Transition écologique. « J’attends sa réponse ».
Une chose est sûre, le combat contre ce projet d’enfouissement, est loin d’être terminée. A moins qu’une âme intelligente ne l’enfouisse au plus profond d’un tiroir.
Jean Bernard
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