David Marti – « La CUCM doit devenir un acteur de la santé »

Une proposition audacieuse, à l’échelle d’un territoire qui veut peser.

« La CUCM doit devenir un acteur de la santé. C’est un choix politique ». C’est en ces termes que David Marti, maire du Creusot et président de la Communauté urbaine Creusot Montceau (CUCM), a exprimé sa position sur la question cruciale de la santé, en particulier celle de l’accès aux médecins généralistes et pas uniquement.

Il envisage que la CUCM puisse à terme prendre la compétence « santé » afin de mieux coordonner les actions à l’échelle du territoire, en lien avec l’Agence régionale de santé (ARS), qui couvre les professionnels de santé et les hôpitaux.

Un médecin espagnol attendu à l’automne

Au Creusot, David Marti annonce d’ores et déjà l’arrivée, à l’automne, d’un médecin généraliste espagnol. Mais l’ambition va plus loin, la ville et la CUCM travaillent en partenariat avec l’Hôtel-Dieu (Groupe SOS) au développement de l’offre médicale.
« Nous proposons une bourse aux étudiants en deuxième année de médecine, à condition qu’ils s’engagent à venir exercer au Creusot pendant cinq ans », rappelle le maire.
Une initiative qui porte ses fruits, « deux médecins et un orthodontiste vont arriver, et nous sommes en contact avec d’autres étudiants ».

Pour David Marti, le rôle d’une mairie et d’une communauté urbaine est avant tout d’aider à la venue de professionnels de santé. « Nous sommes des facilitateurs », souligne-t-il. Ainsi, deux chirurgiens, un orthopédiste et un spécialiste de la chirurgie digestive, sont également attendus à l’hôpital du Creusot d’ici l’automne.

Un pool de généralistes aux urgences

Toujours en partenariat avec l’Hôtel-Dieu, un pool de trois à cinq médecins généralistes va être mis en place aux urgences. Ces praticiens exerceront également comme médecins traitants au Creusot.
« C’est l’hôpital qui communiquera officiellement sur ce dispositif, probablement d’ici la fin de l’année », précise David Marti.

Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de savoir si chaque commune aura « son » médecin, mais bien de réfléchir en termes de médecine de territoire. « Si Montceau accueille cinq médecins de plus, c’est une excellente chose. Il ne faut que vingt minutes pour aller au Creusot, et inversement », explique-t-il.

Nous sommes désormais bien loin de l’époque où le médecin de famille se déplaçait systématiquement à domicile. Les réalités ont changé, et les réponses doivent être collectives et coordonnées.

 

J.B.

 

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