Communiqué de Femmes Solidaires.
Pour ce 25 novembre 2024, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Femmes solidaires a appelé à manifester le 23 novembre et à s’exprimer pour dénoncer les violences sexuelles et sexistes, mais aussi encourager la libération de la parole et démasquer les auteurs de ces violences. Fortes de notre expérience dans nos 190 comités en France où nous recevons 3200 femmes par an, nous savons qu’il ne faut pas faiblir sur nos actions publiques pour dénoncer les violences sexuelles et sexistes. Derrière ce terme générique, ce sont des centaines de visages de femmes et d’enfants qui nous reviennent en mémoire.
Plus que jamais, alors que Gisèle Pelicot force notre courage et notre respect en tenant tête à ses agresseurs, en dénonçant cette culture du viol qui s’immisce dans les familles, par notamment l’industrie du porno, et encourage les hommes aux pires sévices en toute impunité, NOUS DEVONS MANIFESTER !
Plus que jamais, alors que les Etats-Unis ont réélu un auteur de violences adepte de la prostitution et des pires propos sexistes, alors qu’il va s’allier à tous les puritains pour remettre en cause le droit des femmes à disposer de leur corps et notamment le droit à l’IVG, NOUS DEVONS MANIFESTER !
Plus que jamais, alors que les femmes afghanes sont soumises aux pires privations, dont celle de simplement de parler, de communiquer, et subissent des humiliations et des violences de la part des talibans dont il faut refuser la normalisation dans les relations internationales, NOUS DEVONS MANIFESTER !
Plus que jamais pour la libération de nos sœurs iraniennes, dont Narges Mohammadi, lauréate du prix Nobel de la Paix actuellement emprisonnée, et pour la justice en Iran, parce que nous crierons à en perdre notre voix Femmes Vie Liberté, NOUS DEVONS MANIFESTER !
Plus que jamais, alors que les guerres deviennent mondiales, que les tyrans qui les déclenchent ne sont pas les victimes de ces guerres, ni des viols qui en découlent, parce que ce sont majoritairement les femmes et les enfants qui sont les victimes de violences sexuelles en temps de guerre et des bombes qui détruisent leurs maisons, NOUS DEVONS MANIFESTER !
Parce que ce ne sont pas les pouvoirs en place qui nous donnent nos droits, c’est nous, les féministes, qui les avons obtenus de haute lutte en occupant l’espace public et en imposant des rapports de force dans la rue ! NOUS DEVONS MANIFESTER !
