Conseil municipal – Malgré les difficultés, l’ambition intacte de la majorité municipale pour Montceau

 

Avant que ne début ce lundi soir, le débat d’orientation budgétaire au conseil municipal de Montceau-les-Mines, nous publions les propos liminaires de madame le maire.

Il n’y aura pas d’augmentation de la fiscalité. « Nous faisons le choix de ne pas actionner ce levier parce que ce serait rajouter de la difficulté à la difficulté liées au pouvoir d’achat des contribuables montcelliens dont on sait qu’ils ne sont pas les mieux lotis de ce département » a déclaré Marie-Claude Jarrot.

 

---

---

 

« Après une pensée très spéciale à la mémoire de cette enseignante poignardée le 22 février dernier, je vous dirai quelques mots comme à l’accoutumée avant de démarrer un conseil important qui, comme chaque année, introduit une séquence budgétaire qui nous mènera le 20 mars prochain sur le chemin de la présentation du BP 2023.

 

Effectivement, il s’agit ce soir de la première étape de ce processus budgétaire classique avec la présentation d’un ROB puis la tenue d’un DOB nous permettant de mettre en lumière les choix et les orientations par lesquels la majorité souhaite poursuivre son action.

 

Oui, gouverner c’est prévoir.

 

Mais il est des moments, et celui que vous vivons depuis quelques mois en fait partie, où les meilleures volontés du monde, ajoutées les unes aux autres, celles qui sont animées en tous cas d’un esprit constructif et responsable, ne peuvent envisager des scenarii qui modifient à ce point les données entrantes.

 

Alors, comme face à la crise sanitaire qui vient de s’achever, il nous a fallu, comme les autres d’ailleurs, mesurer l’ampleur de cette crise énergétique et spéculative, ajuster au jour le jour les prévisions budgétaires en fonction des annonces du gouvernement, des prix du gaz et de l’électricité, des boucliers fiscaux, des altérations économiques d’une guerre en Ukraine qui n’en finit pas mais aussi des exigences d’un programme à décliner pour sa ville et ses habitants.

 

Alors, il nous a fallu convoquer les bonnes volontés, sortir les calculettes et impliquer les élus de la majorité et les ressources humaines de la Ville pour expliquer, rassurer, peser le pour et le contre, pour comparer, pour affiner et écouter. Pour entendre les doléances, pour aligner, paramétrer, calculer, adapter,  composer et finalement pour décider.

 

Alors il nous a fallu faire passer des messages parfois inattendus ou difficilement entendables parce que ce n’est pas de gaieté de cœur que l’on décide ici de fermer temporairement un centre nautique extrêmement énergivore, ici de déplacer des représentations et des spectacles tout en sanctuarisant l’offre culturelle, là encore de demander aux associations de comprendre l’urgence à quitter des locaux consommateurs pour d’autres plus conformes aux exigences du moment et du futur.

 

Alors oui il nous a fallu faire du sur mesure, du cas par cas, dialoguer toujours, convaincre parfois, la plupart du temps même, et d’autres fois, plus rare, imposer. Parce que gouverner c’est choisir mais c’est aussi faire des choix et les assumer.

 

Choisir en tous cas de ne pas faire rimer, je vous l’ai déjà dit, sobriété avec austérité mais plutôt avec responsabilité partagée. Et je veux encore une fois remercier celles et ceux qui ont été impactés de près ou de loin par ces choix.

 

Ce sont les forces vives, telles que les 140 commerçants, chefs d’entreprises et artisans que j’ai pu rencontrer jeudi dernier à l’occasion de ces Petits déjeuner aux forces vives qui rencontrent de plus en plus de succès.

 

Ce sont celles et ceux qui composent ce tissu associatif si cher à la Ville, et ce sont quelque part l’ensemble des Montcelliennes et des Montcelliens.

 

Ce sont les ressources humaines de la Ville dont la mission et la responsabilité collectives nous ont permis d’être au rendez-vous.

 

Choisir aussi de ne pas se satisfaire ou se contenter de solutions faciles ou de mesures drastiques.

 

Les mesures drastiques auraient pu nous amener en effet à tirer un trait sur les deux tiers d’un PPI dont on sait pourtant qu’il n’est pas futile ou capricieux mais réellement indispensable si nous voulons faire de cette ville une ville moderne et rattraper tout ce retard pris par tant d’années d’inaction où quand nous avons découvert en 2014 des bâtiments si mal entretenus ou si mal conçus, avec quelques fois le sentiment d’indignité.

 

Les solutions de facilité, elles, auraient pu nous mener sur le chemin d’une augmentation de la fiscalité.

 

C’est d’ailleurs cette voie que de nombreuses collectivités ont choisi. Et ce choix est louable et légitime. En tous cas compréhensible dans cette situation si particulière.

 

Pourtant, et encore une fois même si les orientations budgétaires 2023 s’inscrivent donc dans un contexte inédit de fortes incertitudes, et face à cette situation de flambée des prix,, face aux mesures proposées par le gouvernement dans le cadre de la loi de finances qui ne pourraient qu’apporter un soutien financier à la ville de Montceau dans des proportions assez faibles au regard des charges nouvelles que la ville doit supporter sur les prochains exercices, nous faisons le choix de ne pas actionner ce levier parce que ce serait rajouter de la difficulté à la difficulté liées au pouvoir d’achat des contribuables montcelliens dont on sait qu’ils ne sont pas les mieux lotis de ce département.

 

Choisir enfin de poursuivre donc sur le chemin de la transformation d’une ville en transition.

 

Comme l’indique le document budgétaire sur la base duquel nous démarrerons le débat qui s’ensuit logiquement et dont je ne doute pas qu’il apportera son lot de solutions magiques et autres tentatives de messages alarmants et alarmistes de la part de quelques-uns notamment qui ont participé de cet abandon d’une ville pour l’intérêt de laquelle on est en droit de se demander s’ils avaient goût.

 

Choisir donc la difficulté peut être, les plus reconnaissants appelleront ça l’ambition, de continuer les investissements à la faveur d’emprunts renégociés, à la faveur d’efforts de fonctionnement réalisés par toutes et tous et à la faveur enfin d’une volonté ferme de faire rimer prudence avec attractivité.

 

A ce moment des propos liminaires je veux naturellement remercier très particulièrement celles et ceux des ressources humaines de la Ville qui ont aussi, au nom du partage de l’effort été impactées par différentes mesures de sobriété énergétique mais peut-être plus encore celles et ceux qui ont permis la rédaction du ROB.

 

Merci de leur implication, pour leur parfaite connaissance des enjeux et mécanismes financiers d’une collectivité territoriale.

 

Ils étaient, tous les jours, sous l’autorité de Monsieur le DGS, à la manœuvre pour tenter de trouver les solutions, pour écrire et réécrire différents scenarii au fil des informations et des notes prospectives.

 

Je veux les remercier pour leur implication au quotidien.

 

Je veux remercier aussi les entreprises prestataires qui ont accepté, et c’est bien normal, de participer il y a quelques jours, parce que je m’y étais engagée en transparence à une réunion d’information et d’échanges en direction des oppositions sur les sujets des économies d’énergie réalisées sur la Ville.

 

Une réunion à l’occasion de laquelle j’ai pu rappeler qu’à notre arrivée en 2014, 4760 points lumineux vétustes avaient été dentifiés avec des coûts de maintenance exorbitants, qu’il faudra attendre 2029 pour voir le parc entièrement rénové alors que 45% le sont déjà aujourd’hui permettant déjà la réalisation de 70% d’économie grâce au passage à l’éclairage Led et la réduction de l’intensité la nuit.

 

Je veux remercier aussi les élus de la majorité pour leur participation à ce DOB et aux démarches qu’il s’est agi de comprendre de proposer et de partager et d’expliquer.

 

Leur implication au quotidien :

 

• Ici pour continuer, alors que des enseignes nationales ferment leurs portes, continuer à en faire venir d’autres pour lesquelles d’ailleurs nous serons sans doute en mesure de faire quelques annonces.

 

• Ici pour assister à toutes les réunions de chantier et je pense en particulier au complexe Jean Bouveri.

 

• Ici pour participer à toutes les assemblées générales de nos associations.

 

• Là encore quand il s’agit d’être appelé soit parce que l’on est d’astreinte soit parce que l’on est Premier adjoint en charge de la sécurité parce qu’une demande de cigarette vire au drame avec ce jeune Montcellien qui heureusement est sorti du coma artificiel dans lequel il avait été placé et, comme me l’a gentiment rappelé son papa, semble aller sur la voie du mieux ou quand il s’agit de se rendre sur les lieux des deux terribles accidents qui se sont produits à Montceau et à Blanzy.

 

Bien sûr, je veux et nous aurons une pensée et une démarche en direction des peuples turcs et syriens plongés dans le chaos ainsi qu’en direction du peuple ukrainien qui subit depuis maintenant une année cette guerre injustifiable ».