Conseil communautaire – « Malgré les incertitudes, nous allons voter le budget 2025 »

 

Au dernier conseil communautaire, en novembre, David Marti, président de la communauté urbaine Creusot Montceau, au moment du débat d’orientation budgétaire, avait évoqué la possibilité de repousser le vote du budget 2025 en raison des incertitudes budgétaires au niveau national. Néanmoins, en ouverture du conseil communautaire ce jeudi 19 décembre 2024 qui se tient en ce moment à l’Alto au Creusot, le vote du budget aura bien lieu même si la France n’a toujours pas de gouvernement.

David Marti appelle à un socle de stabilité, pour « la poursuite de la mise en œuvre de nos services publics locaux et la réalisation des projets pour l’avenir ».

Toutes les explications à lire dans les propos liminaires du président :

 

 

« En ouverture de notre dernier conseil communautaire de l’année 2024, je souhaite tout d’abord en notre nom à tous apporter notre profond soutien à nos compatriotes de Mayotte qui vivent des moments très éprouvants après le passage du cyclone Chido. Une tempête hors norme qui a fait de très nombreuses victimes, dont le bilan reste encore provisoire tellement l’île a été dévastée.

 

Lors de notre prochain conseil, je vous proposerai de délibérer pour l’attribution d’une aide financière qui servira à venir en aide aux populations sinistrées.

 

En ce qui concerne, le conseil de ce soir et notamment le vote du budget, permettez-moi de revenir sur le contexte global dans lequel celui-ci s’inscrit.

 

Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’aborder lors de nos précédents conseils, nous sommes dans un contexte national inédit et les dernières semaines ont confirmé cela. Depuis notre réunion du mois dernier, le gouvernement de Michel Barnier a été censuré et un nouveau premier ministre, en la personne de François Bayrou a été nommé.

 

Je me garderai bien d’ajouter des commentaires aux commentaires sur la personne qui occupe désormais cette fonction essentielle au bon fonctionnement de nos institutions républicaines, car je préfère partager avec vous ce que j’appelle de mes vœux.

 

Et ce vœu s’appelle : la stabilité.

 

La stabilité est plus qu’un mot : c’est une exigence.

 

La stabilité est une exigence parce que le pays et nos concitoyens ne peuvent plus attendre.

 

Ils veulent, avec légitimité des réponses concrètes face à la hausse des prix, aux fermetures d’entreprises, aux difficultés des agriculteurs à vivre de leur travail.

 

Ils demandent des solutions pour leurs territoires, qu’ils soient ruraux ou urbains, afin de bénéficier de services publics solides, de transports accessibles et d’un avenir où ils ne se sentent plus oubliés.

 

Mais cette stabilité ne se décrète pas : elle se construit.

 

Elle doit être fondée sur le dialogue et l’écoute dans le respect de chaque sensibilité politique de l’arc républicain. Cet arc républicain qui doit constituer notre socle commun.

 

Ainsi, le nouveau premier ministre doit entendre la colère, mais il doit aussi rassembler : autour de réponses concrètes pour les Français, autour d’une vision forte pour nos territoires et autour d’une méthode renouvelée pour notre démocratie.

 

Alors, une fois de plus, à notre niveau d’élus locaux, au sein de ce que l’on appelle le bloc communal, c’est-à-dire au travers de l’action conjuguée des 34 communes du territoire et de la Communauté Urbaine, nous allons contribuer à la stabilité et à faire en sorte que l’unité et l’indivisibilité de notre République soient préservées.

Le socle de cette stabilité, c’est la poursuite de la mise en œuvre de nos services publics locaux et la réalisation des projets pour l’avenir.

 

Cela nécessite de disposer des moyens humains et financiers pour continuer à agir, car vous le savez mes chers collègues, je suis de ceux qui ne se résolvent pas à attendre, et qui ne s’accomplissent que dans l’action et la réalisation des engagements pris.

 

C’est pour cela que malgré les incertitudes, malgré la plus grande inconnue qui pèse sur nos finances, j’ai décidé de vous proposer l’adoption du budget primitif 2025 de la Communauté Urbaine.

 

Un budget de prudence sur le fonctionnement pour prendre en compte une partie des mesures d’économie annoncées par le précédent gouvernement, car, quelle que soit la future loi de finances, des efforts seront demandés aux collectivités ;

 

Un budget de constance sur l’investissement, pour poursuivre nos projets et la mise en œuvre du plan de mandat, avec un niveau d’investissement très élevé de près de 42 millions d’euros tous budgets confondus, dont 28 millions d’euros au budget principal.

 

Adopter notre budget 2025, c’est donner le signe de la stabilité.

Stabilité dans notre capacité à délivrer nos services publics du quotidien.

 

Stabilité dans notre volonté résolue de mettre en œuvre les projets du plan de mandat nécessaires à l’adaptation de notre territoire aux réalités du 21ème siècle.

 

Cette stabilité, nous la devons à nos habitants,

Cette stabilité, nous la devons à nos entreprises,

Cette stabilité, nous la portons avec responsabilité dans l’intérêt de notre territoire de « tous les possibles ».

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