Conseil communautaire – Et la santé, bordel !

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Au conseil communautaire, les finances sont toujours source de désaccords entre la majorité et l’opposition qui, rappelons-le, se résume au seul Charles Landre.

La santé, elle aussi, n’a pas échappé à la règle jeudi soir à Saint-Vallier. Charles Landre a pris de plein fouet les remarques de Bernard Durand, le rapporteur, ainsi que celles d’Evelyne Couillerot et de David Marti.

Chacun le sait, la CUCM n’a pas la compétence « santé », le Département non plus, ce qui n’a pas empêché André Accary de faire sortir de terre ses maisons de santé départementales et ses médecins salariés.

Dans le cas présent, le contrat local de santé conclu avec l’ARS (Agence régionale de santé) a pour mission de coordonner et d’animer des actions en faveur de l’accès aux soins de premier recours, de la prévention et de la promotion de la santé, de la santé mentale et du vieillissement de la population.

Charles Landre a bien écouté le rapporteur. Il en a tiré la conclusion suivante, six ans plus tard, on n’est pas plus avancé. « Six ans pour faire un diagnostic et établir les enjeux, c’est beaucoup trop long ».

« Vous êtes vraiment de mauvaise foi », lui a rétorqué Bernard Durand.

Si les communes manquent de médecins, ce n’est ni la faute des mairies ni celle des collectivités, et ce n’est pas propre au Creusot, Montceau, Sanvignes, etc. « C’est une compétence de l’État », rappelait David Marti, qui posait la question suivante à Charles Landre : « Donnez-nous des solutions ? »

Petite piqûre de rappel. « Je les ai proposées en conseil municipal (du Creusot), notamment la maison de santé pluridisciplinaire universitaire. Mais vous les avez balayées ».

L’exécutif  communautaire (notamment Evelyne Couillerot et David Marti) a mené des recherches, allant même voir comment cela se passait à Chenôve. Pas de MSPU sans médecins chercheurs universitaires.

Ceci dit, le président de la CUCM a tenu à saluer les initiatives prises par les maires. « Tout ce qui a été fait n’est pas suffisant, nous le savons bien. Mais regardez à Montceau où madame le maire et ses élus se sont impliqués pour que l’hôpital devienne un hôpital de proximité, ainsi que pour la construction d’un hôpital neuf ».

Avec la sécurité, la santé est le deuxième paramètre d’inquiétude des Français. Sur le territoire de la CUCM, « nous devrons en prendre la compétence, mais avec les moyens financiers qui vont avec. Nous aurons donc des choix — financiers — à faire », soulignait David Marti.

Sans doute est-il besoin de méditer cette pensée : la désertification médicale n’est pas une fatalité, c’est un appel urgent à réinventer l’accès aux soins.

J.B.

 



 

Contrat local de santé 2019-2024 – Autorisation de signature d’un avenant n°2

Le rapporteur, Bernard Durand a exposé :
« La Communauté Urbaine Creusot Montceau a conclu un contrat local de santé (CLS), avec l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne Franche Comté, la Préfecture de Saône-et-Loire, la Région Bourgogne Franche-Comté, le Département de Saône-et-Loire et la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, le 4 décembre 2019, pour une durée de 5 ans. Le CLS a été prolongé d’un an par un premier avenant en 2024.
Pour rappel, le contrat local de santé, conjointement porté par l’ARS et la Communauté Urbaine, a pour objectif de lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé. Son rôle est de coordonner et d’animer les actions menées sur le territoire, par les partenaires et leurs opérateurs, en faveur de :
L’accès aux soins de premiers recours,
La prévention et la promotion de la santé,
La santé mentale,
Le vieillissement de la population.

Dans ce cadre, la Communauté Urbaine assure l’animation du CLS : l’identification et la mobilisation des acteurs locaux de la santé, l’animation des instances de pilotage du CLS ainsi que le suivi et la coordination du programme d’actions.
Ce premier CLS, dont l’animation a débuté en 2022, arrivera à échéance au 31 décembre 2025.
A l’initiative de l’ARS, une démarche de renouvellement du CLS a été lancée début février 2024, en co-pilotage avec la Communauté Urbaine. Après l’élaboration du diagnostic local de santé et l’identification des enjeux pour le territoire, les travaux se poursuivent avec la construction d’un plan d’actions.
Cette démarche de renouvellement, conduite en collaboration avec l’ARS, représente une opportunité pour redéfinir les orientations et les priorités de santé du territoire. Elle permet également d’envisager une nouvelle contractualisation avec l’ARS, plus ambitieuse notamment en matière d’accès aux soins et d’organisation de l’offre de soins. Elle est aussi l’occasion de repenser et de renforcer les partenariats sur le territoire.
Le conseil communautaire, en accord avec l’ARS, a approuvé l’avenant de prolongation n°2 du CLS afin de prolonger le CLS actuel jusqu’au 30 juin 2027″.

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