Conseil communautaire – Cinémas : Le Creusot et Montceau tissent leur toile de concert

Aussi bien au Creusot qu’à Montceau, les cinémas sont obsolètes. Deux nouveaux cinémas sont en projet.

 

Depuis quand parle-t-on de cinéma sur le bassin minier et le bassin creusotin ? Au moins des lustres, « c’est même un serpent de mer » rappelle à juste titre Charles Landre, jeudi soir au conseil communautaire qui se tenait à l’Embarcadère à Montceau-les-Mines.

Jusqu’à présent, le film a plutôt connu un scenario mal ficelé avec des acteurs, notamment un, qui a joué avec les nerfs des maires du Creusot et de Montceau, à savoir dans le premier rôle, Evelyne Davoine. En guerre contre Marie-Claude Jarrot à Montceau, elle  espérait bien écrire sa propre histoire au Creusot et montrer de quel bois elle se chauffait avant que le projet à Mach II ne batte de l’aile quand fin 2019, elle cédait son empire au groupe Pathé Gaumont qui devenait le nouvel exploitant des cinémas Le Morvan au Creusot et des Plessis à Montceau.

Quand bien même à Montceau on n’avait pas attendu Ciné Alpes pour sortir le projet de construction d’un nouveau cinéma, au Creusot, il a fallu repartir de zéro puisque Pathé Gaumont n’avait nullement l’intention de construire un complexe de petite taille.

5 salles, 759 fauteuils, voire aussi un 6e espace
en plein air au Creusot 

En fin de compte, c’est Régis Faure, président de Panacéa qui le 2 février 2022, reprenait à titre personnel la société du cinéma Rex qui exploite aujourd’hui les cinémas de Montceau et Creusot alors la propriété de Pathé Gaumont.

Désormais, le sort des deux cinémas au Creusot et Montceau est lié à Régis Faure. A ce titre, la communauté urbaine a voté la vente d’un terrain de 2 415 m2 situé à Mach II, à l’euro symbolique à la Société par Actions Simplifiée « Société des Cinémas LCM », présidée par Régis Faure, en collaboration avec l’association Panacéa Entertainment qui se propose de construire puis d’exploiter un établissement cinématographique composé de 5 salles offrant une capacité totale de 759 fauteuils, qui pourrait ouvrir ses portes à l’hiver 2024. Une 6e salle de plein air est envisagée, ainsi qu’une offre de ciné-café.

Les deux projets au Creusot et à Montceau vont désormais de paire. « Nous avançons parallèlement avec Montceau et le même porteur de projet. Les calendriers sont fixés, reste à établir le montage financier » précise, résolument optimiste, David Marti, président de la CUCM. Un montage qui ente dans le cadre du contrat Métropolitain, c’est-à-dire avec de l’argent de la Région entre autres.

Le financement est bien ce qui inquiète Charles Landre (opposition) qui voit, in fine, un établissement privé financé qu’avec de l’argent public. « J’ai une incertitude sur la santé financière de Faure » dit-il. En coulisses, certains conseillers communautaires, tous bords confondus, annoncent même la mort des projets.

La loi Sueur au secours du financement

« Nous ferons une communication commune, Creusot Montceau, après la décision de la commission nationale d’aménagement cinématographique qui se tient en novembre » indique le président. Ce dernier estime, « que les financements publics doivent porter ce projet et même le plus haut possible. La loi Sueur le permet. C’est un projet privé encadré par cette loi ».

Qui dit nouvel opérateur dit nouveau projet par rapport à celui envisagé avec Evelyne Davoine. Le nouveau cinéma prendra place face à la future brasserie Burtin (L’ABC) dont l’ouverture est conditionnée à celle du cinéma.

Quant à l’ancienne parcelle où devait se positionner le projet Davoine, « des projets existent mais je ne peux rien dire de plus » avance David Marti.

Les conseillers communautaires ont donné leur accord à cette vente à l’euro symbolique alors même que les salles de cinéma ont vu une baisse de fréquentation de 30% en France. « C’est un projet réaliste. Il existe une tradition du cinéma dans notre pays alors nous devons accompagner ce projet » argumente le président.

Le Creusot et Montceau-les-Mines sont désormais dans le même bateau et le film en cours de montage surtout financièrement.

Jean Bernard

 

 

 

6 commentaires :

  1. Pourquoi mettre tant d’argent quand on sait qu’en France le cinéma est malade et n’a plus ses clients

  2. voilà à quoi servent donc les impots ....

    à financer une entreprise privée cinématographique …
    pour que le projet soit complet, surtout ne pas oublier de mettre des chicanes des dos d’ânes des sens uniques les jardinières et augmenter encore les suppressions de parkings à proximité de ces entreprises sponsorisées par le contribuable

    • il faut l'essentiel

      mais non pas de parkings….. ça ne sert à rien que les gens viennent vu que c’est le contribuable qui paye…
      Alors vite encore des longues taches vertes de velotauroute pour les cycles fantomes jusqu’au mois de mai pour enrichir tout montceau du bouchon continu entre geant casino et l’avenue leclerc

    • Le 1er projet avait été annoncé avec tambours et trompettes au printemps 2017 ! Depuis , la population creusotine s’est mise à douter fortement de sa réalisation…quant au projet  » brasserie Burtin  » , il risque fort de tomber à l’eau…..

  3. Donc il y aurait sur la CUCM de la cliente pour 10 salles de cinéma ? Ils sont ou ? Ça va en faire des m3 vides à chauffer en hiver et refroidir en été pendant qu’on va demander à nos aînés de mettre des pulls dans les maisons de retraite.

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