Cette année, pas de cloches à Rome mais toujours du chocolat à Pâques. Un avantage avec cette crise du coronavirus, au moins les cloches ne reviendront pas fêlées comme chez Lustucru.
Un peu d’humour. Ce n’est pourtant drôle pour personne, la situation est bien plus grave que certains ne le pensent encore. Chez les chocolatiers, eux qui s’attendaient à un pic dans les ventes d’oeufs de Pâques, c’est le pic du coronavirus qui plombe l’horizon. Pas besoin d’être un lapin crétin pour se rendre compte que le chocolat fait grise mine même s’il est reconnu comme un aliment pour fins gourmets et un aliment aux mille et une vertus. Il regorge d’antioxydants, il contient un type de gras ayant certains effets bénéfiques pour la santé. Le coronavirus s’en fiche totalement.
En effet, avec le confinement, l’heure n’est pas véritablement à l’exaltation, reste que la tradition des oeufs de Pâques est tenace malgré tout.
Rue de la République, au 38, à Montceau-les-Mines, la pâtisserie Alain Jeannot, le chocolat est plus qu’une simple gourmandise, le travailler est un sacerdoce. « Pâques et Noël sont nos deux grand rendez-vous avec nos clients, alors nous aimons leur faire plaisir, qu’ils trouvent du bonheur à offrir et déguster nos produits » précise Alain Jeannot.
La pâtisserie-chocolaterie est restée fermées trois semaines, « je n’ai pas voulu prendre de risques avec le personnel » ajoute-t-il. Et quand bien même les pâtissiers ont l’autorisation d’ouvrir, ils ne sont pas vraiment de première nécessité.
Sauf que pour Pâques, ça change tout. C’est comme le pinard, ça devrait être obligatoire, disait Coluche.
Chez Alain Jeannot, la boutique a réouvert ce 7 avril. Le gros du travail du chocolat a été fait en amont, aujourd’hui, dans le labo, on coule les dernières oeuvres, on assemble.
Alors pour écouler le chocolat, Alain Jeannot propose aux clients de commander par téléphone (03 85 57 37 91) et « nous livrons » précise le maître chocolatier. Et paiement par paypal.
Vous pouvez bien entendu vous rendre sur place. Ce mercredi, c’est ouvert de 9h à 13h. Jeudi, vendredi et samedi, de 9h à 12h30 et de 14h à 18h. Dimanche, 9h à 12h30.
Et avec sa note optimiste, Alain Jeannot indique, « le chocolat se conserve, alors il y en aura après le confinement ». Autant prendre un peu d’avance. Pâques est là.
Dernier conseil, « venez nous voir quand vous faites vos courses, groupez vos achats ». Ou passez un coup de fil.
Jean Bernard