Confinement – Marion et Pierre en concert dans leur jardin pour des privilégiés du quartier

C’est une famille de musiciens. Les deux enfants, Marion et Pierre Ledey trouvent le temps long même si leurs instruments ne sont jamais loin. Alors parfois, ils profitent du jardin d’où s’échappent les notes qui viennent bercer les oreilles des voisins.

Des voisins qui attendent même avec impatience l’intermède mucical.

« Hier (lundi), avec mon frère, nous avons joué à l’extérieur de la maison, pour nous entraîner et des voisins nous ont demandé de recommencer le lendemain à 17h » raconte Marion. Et pourquoi pas, mettre un peu d’animation dans la rue Paul Valéry à Blanzy ne risque pas de semer la zizanie chez les paisibles « locataires » d’en face au cimetière du Bois Roulot.

Ce mardi, à 17 heures pétantes, Marion et sa trompette, Pierre et son saxophone, ont tenu parole même si le vent ne fut pas leur allié. Des pinces à linge sur le pupitre pour tenir la partition et leurs souffles ont fait naître de belles mélodies. Des notes cuivrées qui ont très vite alerté les voisins.

Et voilà comment, des pièces de musique ont ouvert grandes les portes du confinement.

Marion et Pierre sont membres de l’harmonie-batterie-fanfare de Blanzy. Marion est même professeure de trompette dans des écoles municipales à Chalon-sur-Saône et à Génelard. Avec ses élèves, une quarantaine, les cours n’ont pas cessé. « Nous jouons en appel vidéo. C’est surtout pour garder le contact et permettre aux élèves de travailler leur instrument parce qu’avec le son en décalage, ce n’est pas évident ».

Pierre est en terminale au lycée Parriat, l’année du bac. Avec 14 de moyenne, il est assuré de l’avoir. Quant à reprendre les cours à partir du 11 mai, « bon, on verra comment ça va se passer » dit-il, plus enclin à jouer avec sa soeur dans l’immédiat.

Un concert de quartier pour des privilégiés aux anges. Parfois, le confinement a du bon. Une belle note d’espoir.

Jean Bernard