Sur la page Facebook de Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône.
Comme il fallait s’y attendre, l’État se rebiffe et n’a cure des arguments que les élus locaux peuvent développés pour protéger la santé de la population et la santé économique de nos commerces.
C’est bien connu, depuis Paris et ses relais préfectoraux, la science est infuse et elle tombe du ciel…
Mais le Préfet de Saône-et-Loire se trompe dans son argumentaire en déclarant que mon arrêté de réouverture des commerces de vente au détail non alimentaires est illégal.
Voici le communiqué que je produis à ce sujet.
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Communiqué de Gilles Platret, Maire de Chalon-sur-Saône en réaction aux propos du préfet de Saône-et-Loire
Vendredi 30 octobre 2020
« Monsieur le Préfet, allez donc faire la queue avec des dizaines d’autres clients devant une caisse enregistreuse, et on en reparle… »
Evoquant l’arrêté que j’ai pris cet après-midi pour autoriser la réouverture des commerces de vente au détail non alimentaires de Chalon afin de mieux lutter contre la propagation du virus dans les centres commerciaux qui favorisent l’accumulation des clients, le préfet de Saône-et-Loire déclare pompeusement : « L’arrêté en question est illégal ».
Diantre ! Depuis quand un préfet est-il autorisé à se substituer au juge ? C’est le juge qui peut seul juger de la légalité, pas le préfet. Le préfet peut avoir un doute sur la légalité d’une mesure municipale, c’est dans ses prérogatives et je n’ai rien à dire là-dessus. Mais il ne saurait prétendre à lui seul dire le droit sans méconnaître le principe constitutionnel de la libre administration des communes.
Du reste, je note que le préfet ne méconnaît pas que le droit, mais aussi la réalité. En particulier la réalité de ce qui se joue dans les grandes surfaces en ce moment. Il évoque de manière savante le respect d’un protocole sanitaire, un nombre maximum de mètres carrés par client… Depuis combien de temps n’a-t-il pas fait la queue avec des dizaines d’autres clients à une caisse enregistreuse ? Cela lui donnerait sûrement matière à nuancer son jugement.
Le problème, nous le connaissons : les grandes surfaces vendent de tout, produits de première nécessité et tous les autres produits. Les clients les fréquentent logiquement pour l’ensemble de ces produits.
Or, le calcul que je fais en prenant mon arrêté est le suivant : les clients seront moins nombreux à chercher ces autres produits dans les mêmes centres commerciaux s’ils peuvent les acquérir dans tous les magasins de la ville. Il s’agit donc de déconcentrer la clientèle. Ce qui, profitable pour ralentir la propagation du virus, serait par la même occasion beaucoup plus juste en terme de concurrence loyale.
Je note que je ne suis pas le seul à le penser. Déjà, le Sénat veut changer la loi pour permettre la réouverture de nombre de commerces de proximité. Plusieurs collègues maires pensent et agissent de même. Et ce soir même, l’Association des Maires de France demande au gouvernement le réexamen de la notion de commerce de première nécessité, ce qui ne serait que justice.
C’est dans ce contexte que, désireux de combattre l’épidémie et de soutenir le commerce de ma ville, j’attends, avec autant de sérénité que de vigilance, la décision du tribunal administratif.
Tant que l’on aura pas virer ces tontons « Pic’sous » du gouvernement qui ne pensent qu’à se remplir les poches on ne sortira pas de la pandémie. Les actions dans les grandes surfaces rapportent plus que les petits commerces. Il en est de même pour les hôpitaux qu’ils ont sabordés parce qu’ils doivent les financer et les cliniques privées qui doivent leur rapporter plus. Quant au député de la 5ème circo il est comme le coucou des pendules suisses. On est pas sortie de l’auberge ..!!
Tant que les Français auront cette mentalité , la France aura du mal pour s’en sortir . Des dispositions sont prises pour sauver des vies et faire que dans les hôpitaux ; les soignants (merci à eux au passage) ne soient pas débordés . Alors si malheureusement dans 15 jours les urgences ne désemplissent pas ;on pourra demander à Mr PLATRET d’ouvrir les salles municipales pour soigner les malades ! Et en plus le confinement sera rendu plus sévère pour tout le monde.
Mr Platret à raison sur toute la ligne. Mr le préfet ne doit jamais allez en course…
il a peut-être besoin par contre d’aller chez Afflelou pour se rendre compte que si on l’écoute c’est plein de petit commerce et donc derrière des familles qui se retrouveront dans la m…(…)
Mr les préfets ce sont plus de 133 maires qui on prit un arrêter pour que les magasins de leur ville restent ouverts la liste s’agrandit d’heure en heure .