Avec l’inflation et la hausse des prix et pas seulement de l’énergie, tout le monde ou presque, est impacté, même la communauté urbaine Creusot Montceau, ainsi l’a expliqué jeudi soir, Daniel Meunier, premier adjoint en charge des finances (voir plus bas).
Impactée la CUCM mais pas au même niveau que peuvent l’être les communes. Eric Commeau (majorité communautaire), tremble. Il a peur que Montceau-les-Mines, ville où il est élu dans l’opposition, ne s’en sorte pas, d’autant plus quand il voit que le projet de la recyclerie portée par la CUCM à la place de Logibazar (déjà fermé) au Bois du Verne, risque de prendre du retard. Jean-François Jaunet, adjoint délégué au développement durable et aux déchets, le rassure, « le projet suit son cours, nous échangeons avec la Région sur le financement. Les travaux devraient être achevés avant fin 2023 ».
Ceci dit, David Marti, président de la CUCM, admet que « les communes vont devoir faire des efforts drastiques pour amortir au mieux le choc ». En réponse à Eric Commeau, il précise que « la CUCM n’a pas pour vocation de venir en aide aux communes comme d’ailleurs le Département ne va pas jouer aux pompiers ».
Il n’empêche qu’avec cette inflation galopante et abusive de l’énergie, « des dizaines et des dizaines de communes seront dans l’incapacité de payer les factures et seront mises sous tutelle si rien n’est fait. Le gouvernement crée un bouclier tarifaire pour les entreprises, les particulier mais rien pour les collectivités ».
Possible augmentation du taux de base de la taxe foncière,
des heureux et des malheureux
L’aide de la CUCM passe avant tout par le développement économique du territoire et dans la valorisation énergétique comme les parcs photovoltaïques (Saint-Eusèbe, Sanvignes et Montceau). « Nous voulons précisément augmenter les parcs sur des terrains qui ne servent à rien, même sur des plans d’eau (Ndlr : un projet à Montceau), sur les toits des bâtiments industriels, des ombrières sur les parking (à Coriolis). Nous sommes à l’offensive » insiste David Marti. « Mais pas sur des terrains agricoles quand bien même c’est au préfet de décider » ajoute-t-il. L’idée, aussi, serait que les communes utilisent directement l’électricité produite.
L’Etat a prévu une enveloppe de 1.5 milliards d’euros pour le fonds énergie, ainsi la CUCM pourrait elle en bénéficier pour accélérer la rénovation des bâtiments.
D’un autre côté, des terrains existent comme à Montceau et le site de Lucy encore que, faudrait-il que le démantèlement s’accélère. « C’est le propriétaire, le groupe Gazelle, qui dicte le calendrier » regrette Jean-Claude Lagrange, adjoint au développement économique qui évoque par la même occasion, la production d’hydrogène, toujours dans cette idée de développer une nouvelle énergie. Même Gazelle s’y intéresse. Sauf que pour produire de l’hydrogène, « il faut de l’électricité » note Frédéric Marascia (opposition). Et en ce moment, elle coûte bonbon ! Il indique cependant que le bouclier tarifaire aux particuliers va passer de 4% à 15% en 2023 et que les entreprises et collectivités bénéficieront de moins 20 € sur le kilowattheure. Mais avec le bond du prix stratosphérique… c’est une goutte d’eau.
Sur quel levier peuvent appuyer les communes ? Il reste la taxe foncière » concède David Marti. Une hausse des taxes est toujours mal venue. Cependant, dans la loi de finances 2023, « il est prévu, au conditionnel » prévient-t-il, une augmentation des bases par l’Etat. C’est plutôt bien pour nous, beaucoup moins bien pour le contribuable » reconnaît-il.
Si le taux de base est à la hauteur de l’inflation, « 7% » précise le président, « alors ce seront 3.3 M € de recettes supplémentaires pour les 34 communes de la CUCM dont 900 000 € pour Le Creusot et 760 000 € pour Montceau », avance-t-il. Cependant, malgré cette hausse, « des communes seront obligées d’augmenter leur taux ». Double peine pour le contribuable.
Jean Bernard
La délibération
Hausse des prix : impact de l’inflation sur la CUCM
Dans le cadre d’un redéploiement de crédits, la Communauté Urbaine Creusot Montceau prévoit des crédits supplémentaires pour faire face à l’inflation qui a des impacts notamment sur les coûts de l’énergie et sur les marchés qui concernent les déchets.
En fonctionnement, des crédits complémentaires sont ainsi inscrits pour :
– la collecte en point d’apport volontaire : 500 000 €
– le traitement des déchets (forfait d’exploitation) : 500 000 €
– le carburant : 255 000 €
– l’électricité : 110 000 €
– le gaz : 75 000 €
L’évolution de ces dépenses de fonctionnement sur l’année 2022 peut être assumée par la CUCM eu égard à sa situation financière générale et à la perception de rôles supplémentaires de CFE notifiés par les services fiscaux, à hauteur de 1,9M€.
Une économie non négligeable pourrait être fait sur les voitures de fonction….???? Beaucoup de personnes profitent des « largesses » de la CCM.Une réorganisation des services est indispensable, beaucoup d abus, « QUAND ON VEUT ON PEUT »….
Comme dirait notre cher président » du pognon de dingue « …..c est un peu ça nos collectivités, .