Commémoration – Montceau et Lutterbach célèbrent la libération du 6 septembre 1944

Neuf mois avant la libération des camps, c’est Montceau qui ouvrait les portes de la liberté. La libération de Montceau-les-Mines le 6 septembre 1944 fut le souffle d’une citoyenneté humaine avec cette idée que « la liberté n’est pas un bien acquis mais un combat renouvelé » réveillait madame le maire devant le monument aux Morts, place de l’église.

81 ans après, la ville de Montceau a commémoré sa libération en présence de Frédéric Guth, premier adjoint au maire de Lutterbach, « parce que notre histoire nous rapproche à jamais par 80 ans de liens de solidarité et d’entraide entre nos deux villes notamment avec la décision montcellienne de fournir à Lutterbach, une commune décimée au sortir de la guerre, de la vaisselle, des vêtements, du linge ou encore 600 tonnes de charbon pour tenter de réchauffer les corps et les coeurs de ses habitants » rappelait Marie-Claude Jarrot.

Lutterbach la Résistante, Montceau la Résistante, deux villes fières de cette médaille du même nom, ont honoré la mémoire des valeureux ont ont lutté pour leur liberté.

En 1944,, il y eut des regards d’enfants et des jeux interrompus trop tôt. Ce jour-là, Lucien descendait la rue de la Saule. Au-delà du ciel qui semblait plus lourd, des mots murmurés par les adultes, résonnaient dans sa tête : rafle, résistance, maquis, dénonciation. Un jour aussi, Lili, une petite fille demanda à Lucien : « Pourquoi la dame du coin ne sort plus ? » Il ne sut quoi répondre, il savait seulement qu’elle portait une étoile jaune et qu’un soir, on ne l’avait plus revue.

« A Montceau-les-Mines, pendant ces années sombres, la vie des hommes se jouait souvent dans l’ombre » relatait madame le maire alors que dans les forêts du côté de Galuzot, des maquisards parfois à peine plus âgés que Lucien, se préparaient à mourir pour une idée.

Alors que la guerre revient aux portes de l’Europe, que les populismes prospèrent sur la peur, « nous avons le devoir de protéger les rires des enfants, ici comme ailleurs » interpellait Marie-Claude Jarrot.

S’élevaient alors les paroles de la Marseillaise interprétée par Joëlle Arnoult-Gonot, présidente départementale de l’ordre national du Mérite et enchaînait, a cappella, le chant des Partisans.

Les regards des uns et des autres se perdaient dans les méandres d’une liberté retrouvée comme celui d’un enfant qui cherchait à comprendre un monde devenu absurde et violent.

 

 

J.B.

 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.