25 mars, 27 avril, 10 mai, 22 mai, 23 mai, 27 mai, 10 juin, 23 août, 20 décembre…
Ces dates sont toutes attachées au souvenir de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions mais aussi à la mémoire des victimes. C’est pourquoi, ce 25 mars 2022 a été la journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage. La ville de Montceau-les Mines se devait d’y participer devant le monument aux morts.
Ce n’est pas parce que l’esclavage a été aboli qu’il a totalement disparu de notre planète, loin s’en faut, hélas. L’esclavage, sous d’autres formes n’a pas pris fin. « Il constitue une pratique qui revient à dénier à certaines catégories d’êtres humains leurs droits d’être reconnus justement comme humains, il est pourtant constitutif d’un crime contre l’humanité au sens strict du terme » rappelle madame le maire.
Que dire justement de cet événement tragi comique, le jour de l’abolition de l’esclavage qui se fit en Guadeloupe avec solennité. Le gouverneur de la colonie lut le décret de l’Assemblée du haut d’une estrade élevée au milieu de la place publique et entourée d’une foule immense. C’était par le plus beau soleil du monde. Au moment où le gouverneur proclamait l’égalité de la race blanche, de la race mulâtre et de la race noire, il n’y avait sur l’estrade que trois hommes, représentant pour ainsi dire les trois races : un blanc, le gouverneur, le mulâtre qui lui tenait le parasol et un nègre qui lui portait le chapeau.
Ces lignes édifiantes de Victor Hugo sonnent dans nos têtes et doivent nous mobiliser encore aujourd’hui sur ces mots : liberté, création continue. « Que les libertés, de tous les hommes et de toutes les femmes, les libérations de tous les peuples et sur tous les continents, furent et demeurent des créations continues que beaucoup payèrent de leur sang et de leur vie sans en voir l’aboutissement » insiste Marie-Claude Jarrot.
Montceau-les-Mines a célébré la première édition du 25 mars « pour sensibiliser le public aux dangers actuels du racisme et des préjugés » souligne Christiane Mathos, conseillère municipale, déléguée aux cultures partagées. « Plus près de nous avec la guerre en Ukraine, il est question de la traite d’êtres humains » soulève la présidente de l’association pour la mémoire de l’histoire de l’abolition de l’esclavage en Saône-et-Loire.
J.B.